Une
monoparentalité qui conduit souvent à la pauvreté
La
monoparentalité pose des difficultés
d’organisation et entraîne une baisse notable
du niveau de vie. Près de quatre familles
monoparentales sur dix vivent aujourd’hui sous
le seuil de pauvreté et plus de 2,8 millions
d’enfants sont en situation de pauvreté*.
Comment
expliquer les difficultés rencontrées ? Tout
d’abord, ces familles vivent avec un seul
revenu. Par définition, une famille monoparentale
est plus vulnérable. Ensuite, la nécessité d’être
disponible pour s’occuper des enfants conduit
bien souvent le parent isolé à aménager voire
interrompre son temps de travail. Près d’une mère
célibataire sur deux ne travaille pas à temps
complet.
Autre
facteur à prendre en compte, au vu de la très
forte proportion de femmes à la tête des
familles monoparentales : les inégalités qui
subsistent aujourd’hui entre les hommes et les
femmes dans le monde du travail (écarts de
salaire, difficultés à accéder à des postes à
responsabilités, discriminations en raison de la
grossesse ou de la maternité …). Par ailleurs,
les mères qui élèvent seules leurs enfants sont
de plus en plus jeunes. Leur niveau d’études ne
permet pas toujours de trouver un emploi stable et
bien rémunéré. Lorsqu’elles ne sont pas au chômage,
elles cumulent souvent les contrats précaires.
Ces
faibles niveaux de vie ont des conséquences matérielles
très concrètes au quotidien. Toutes les dépenses
de la famille sont impactées, d’après
l’indicateur de pauvreté en conditions de vie
publié par l’Insee. Les familles sont ainsi
confrontées à des choix et sacrifices, touchant
aux vacances, aux loisirs, à la vie sociale et
culturelle ». Par ailleurs, ceci accroît le
risque pour les enfants de connaître, à l’âge
adulte, la pauvreté et l’exclusion sociale.
|