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L’austérité n’est pas la solution ultime !

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                     mis en ligne le 17 mars 2013

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Vendredi, Matignon a rendu public son projet de lettre de cadrage budgétaire pour 2014. Cinq milliards d’économies supplémentaires à trouver pour le budget de 2014.

Ces nouvelles réductions s’ajoutent à celles prévues dans le budget triennal (2013-2015). En Mai 2012, le gouvernement dénonçait pourtant les approches purement comptables et les coupes budgétaires aveugles.

On nous explique que le gouvernement tente d’entreprendre une véritable remise à plat de son fonctionnement et de ses pratiques, "afin de dégager des ressources supplémentaires pour financer le social". En dehors de la masse salariale et des retraites, l’État veut trouver 5 % d’économies sur les 100 milliards de dépenses du budget général.

Les économistes et même le FMI (Fond Monétaire International) , ont mis en garde les États européens sur les effets dévastateurs que pouvaient avoir les réductions des dépenses publiques en période de récession. Le gouvernement français a pourtant choisi d’ignorer les avertissements.

  Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, dans un article du journal du Dimanche, a même défendu la politique de rigueur budgétaire et fiscale. Quelques extraits de son interview :

" Sans cet effort, notre pays perdrait le contrôle de ses finances ".

" Le redressement des comptes, par l’impôt ou les économies, a toujours des conséquences récessives à court terme. Mais à moyen terme, il favorisera la croissance. "

Toute la logique et idéologie des politiques d’austérité suivies en Europe est résumée dans ces lignes. L’expérience montre pourtant que, lorsque la croissance d’un pays s’effondre, les politiques d’austérités ne servent à rien : elles font progresser le chômage sans pour autant réduire les déficits. Car les " conséquences récessives à court terme " évoquées par le ministre se traduisent par des recettes fiscales en moins et des dépenses sociales en plus.

Même le Fonds monétaire international (FMI) s’est rendu compte de cette dérive et des conséquences désastreuses sur la croissance. En réalité, le plus efficace est de rester souple sur les dépenses et les impôts quand la croissance est faible, et continuer d’être très rigoureux quand la croissance revient. C’est ce que font actuellement les Etats-Unis : leur déficit public atteint certes le double du nôtre, mais leur croissance est repartie et leur chômage baisse, ce qui permettra de regonfler les recettes fiscales.

L’Europe s’obstine pourtant dans l’erreur de l’austérité depuis trois ans. Aujourd’hui, il n’y a pas plus de raisons que dans les autres périodes de crise de continuer dans de telles dérives. Les idées pour relancer la machine, ne manquent pas : réduction plus progressive des déficits, modification du rôle de la Banque centrale européenne (BCE), annulation de dettes, meilleure répartition de l’impôt, emprunts européens.

C’est ce qu’exprime les syndicats européens au sein de la CES (Confédération Européenne des Syndicats) et c’est aussi le sens des actions syndicales communes du 13 mars en France.>>>  voir ici

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