La boulette du président de la Banque centrale européenne
P
Mieux
vaut parfois… se taire !!
Augmenter
les salaires serait la dernière bêtise à faire »
? La boulette du président de la Banque centrale
européenne n’est pas passée inaperçue !
Des
propos
méprisants en décalage complet avec le quotidien de
nombreux Français qui continuent à se serrer la ceinture...
Même
notre ministre du Budget a jugé « très curieuses » les déclarations
de Jean-Claude Trichet. Des propos méprisants, alors «
qu'un quart des salariés gagne moins de 750 euros par mois
» – c’est même le patron du Fonds monétaire
international qui le dit ! Les Français sont inquiets pour
leur niveau de vie. Ils sont 56% à penser que leur pouvoir
d'achat diminuera dans les trois prochains mois (sondage
Viavoice-BPCE- Les Echos-France Info). Et leur moral reste
miné par la crainte d'une remontée des prix dans les mois
à venir (Insee).
L’année
n’avait déjà pas démarré sous de bons auspices, avec
l’augmentation des principaux postes de dépenses : loyer
+2,7% et charges +2,2%, énergie (fioul, gaz, électricité)
+12,1% (électricité +3%), assurances (automobile,
habitation, mutuelle) entre +2 et +8%, transport (SNCF)
+2,8%… Si cette remontée des prix se confirmait, leur
pouvoir d'achat en serait d’autant plus érodé. Autre
indicateur de leur inquiétude : les dépôts
sur le Livret A – Le placement de précaution des Français
– qui ont atteint, en janvier, leur plus haut niveau depuis
deux ans.
Comment
dès lors garder le moral ? Sachant que l’écart continue
à se creuser entre les plus hauts et les plus bas revenus.
Du côté de l’emploi, les perspectives ne sont guère
plus rassurantes, même si les chiffres du chômage de
janvier semblent « encourageants ». Il faut donc en passer
par de vraies augmentations de salaires. C’est ce que la
CFTC demande au niveau des entreprises et des branches
professionnelles, avec une obligation de résultat dans les
négociations. Mais, les délégués et négociateurs CFTC
le constatent trop souvent, il est difficile d’arracher
des augmentations collectives au-delà de 1,5 % (ce qui
correspond à l’inflation)…