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Rapport
de la Cour des Comptes
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Accroître
encore les mesures d'austérité : tel est, en filigrane,
le message adressé au gouvernement par la Cour des
Comptes dans son rapport sur « la situation et les
perspectives des finances publiques ».
Pour
la CFTC, une telle politique serait désastreuse et
conduirait le pays à la catastrophe économique et
sociale. Économique, car l'austérité budgétaire, loin
de relancer la croissance, ne manquera pas d'avoir des
conséquences néfastes sur l'emploi et le pouvoir
d'achat, donc sur la consommation. Sociale, car austérité
signifie moins d'enseignants, d'infirmiers, de services
publics, de Recherche... Autant de missions qui ne peuvent
relever du privé, mais du bien commun dont seul l'État
peut être le garant. Il suffit de se tourner vers la Grèce,
l'Espagne et le Portugal pour en tirer les conclusions qui
s'imposent.
Le
déficit ne résulte-t-il pas plutôt de la libéralisation
du crédit et de l'impossibilité pour le Trésor public
de faire appel à la Banque de France pour combler le déficit
(et de recourir aux émissions de crédit sans intérêt)
? L'État est donc obligé d'emprunter auprès
d'institutions financières à des taux fixés, de fait,
par des agences de notation.
Parallèlement,
le ratio qui permet d'évaluer la dette et le déficit par
rapport au PIB, n'est-il pas contestable ? Il suffit, en
effet, que le PIB diminue (comme ce fut les cas ces dernières
années à cause de la crise) pour que le ratio augmente,
quand bien même la dette et le déficit diminueraient.
Le
chômage, les politiques de bas salaires favorisées par
les exonérations sociales, ou encore les allègements
fiscaux véritables subventions déguisées, ne pèsent-ils
pas sensiblement sur les finances publiques ? La liste des
dépenses injustifiées uniquement destinées à
satisfaire une clientèle précise est longue. Le
remboursement par l'État entre 2008 et 2009 de1, 3
milliard d'euros aux 18 000 contribuables les plus fortunés,
dans le cadre du bouclier fiscal : une somme qui est
surtout venue creuser davantage le déficit et alourdir
encore la dette.
Pour
la CFTC, ce n'est pas tant le déficit et la dette qui
posent problème que l'incapacité des entreprises,
obnubilées par la rentabilité immédiate, à investir
pour préparer l'avenir, et que l'inconséquence des
gouvernants qui se plient aux diktats des marchés
financiers.
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