Dénicher
un job d’été avec un contrat de travail en bonne et due
forme et un salaire correct relève de la mission
impossible. Pourtant, travailler l’été permet à près
d’un jeune sur deux de pourvoir vivre le reste de l’année.
Se
faire de l’argent de poche n’est, en effet, plus leur
seule motivation : la part de jeunes qui travaillent l’été
pour vivre le reste de l’année est passée de 41% en 2007
à 53% en 2010. C’est ce que révèle une étude* publiée
le 23 juin dernier par la JOC, la Jeunesse ouvrière chrétienne.
Et ce n’est pas tout. Les entorses au droit du travail
sont légions: 16% des jeunes saisonniers n’ont pas été
déclarés. Les heures supplémentaires effectuées n’ont
pas été payées dans 20% des cas et le jour de repos
hebdomadaire obligatoire n’a pas été respecté pour 18%
des jeunes travailleurs. Ceux-ci sont par ailleurs particulièrement
vulnérables vis-à-vis de ces abus, ils ne sont que 34% à
déclarer bien connaître leurs droits.
Côté
rémunération, ce n’est guère plus brillant. Moins
d’un jeune sur deux estime avoir assez d’argent pour
vivre pendant la saison (44%), et la situation des moins de
23 ans est encore plus difficile (moins de 10%). Une bonne
partie d’entre eux (17%) doivent en plus financer un hébergement,
ou se débrouiller : camping, hébergement chez des amis ou
dans la famille. Mais le premier obstacle, c’est encore la
difficulté croissante de décrocher un boulot.
En
2010, 21% des jeunes interrogés n’avaient pas travaillé
l’été, faute d’avoir pu trouver un emploi, contre 10%
lors de la précédente enquête de 2007. Plus de 60% des
jeunes ont décroché leur emploi saisonnier grâce à leur
famille ou leurs amis, contre 4,8% avec l’aide de Pôle
emploi.
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