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A
partir du 1er septembre 2025, conformément à un
texte d’accord signé par la CFTC et les
partenaires sociaux, la retraite progressive pourra
être mobilisée dès 60 ans, contre 62 ans
auparavant. Elle permet aux salariés seniors de
percevoir une partie de leur retraite tout en
continuant à exercer leur activité professionnelle
à temps partiel.
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Si elles constituent
des acquis sociaux, certaines
conditions encadrent cependant la mise en œuvre
de ce dispositif.
Nombre de trimestres à valider, maintien du
taux de cotisations, obligations de
l’employeur. En novembre 2024, la CFTC et
les partenaires sociaux avaient paraphé un
accord national interprofessionnel sur
l’assurance chômage et l’emploi des
seniors. Parmi les mesures introduites
par ce texte figurait une réforme de la
retraite progressive. Pour rappel, celle-ci
permet aux salariés séniors de percevoir une
partie de leur retraite, tout en continuant à
exercer leur activité professionnelle à
temps partiel. |
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Une retraite progressive
accessible dès 60 ans ... |
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Jusqu’à présent, ce
dispositif était mobilisable 18 mois avant le
départ en retraite, sous réserve d’avoir
validé 150 trimestres de cotisation. Néanmoins,
du fait du recul progressif de l’âge légal
de départ en retraite à 64 ans, la retraite
progressive ne pouvait plus être sollicitée
que tardivement, à partir de 62 ans. Pour y
remédier, le texte d’accord prévoit donc
qu’elle soit désormais mobilisable
dès 60 ans (dans le privé comme dans le
public), toujours sous réserve d’avoir validé 150 trimestres de cotisation. A
partir du 1er septembre 2025, un salarié aura
donc désormais l’opportunité de réduire
son temps de travail dès 60 ans, pour partir
ensuite à la retraite à 64 ans (et donc, de
bénéficier pendant 4 ans de la retraite
progressive, contre seulement 2 auparavant).
Pour ce faire, il devra cependant avoir impérativement
l’accord de son employeur. Ce faisant, le
salarié peut ensuite exercer une activité à
temps partiel représentant entre 40 % et 80 %
d’un temps plein.
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Faciliter et massifier la
transition emploi-retraite
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Pour la CFTC, la
retraite progressive peut constituer un outil solide de fidélisation et de valorisation des salariés séniors :
elle facilite notamment la transmission de
compétences au sein de l’entreprise (par
exemple, via le tutorat) et assure un meilleur
maintien en emploi des travailleurs les plus
expérimentés. Ce dispositif permet aussi à
certains salariés de continuer de cotiser en
fin carrière pour toucher leur retraite à
taux plein, tout en réduisant leur exposition
à certaines formes d’usure professionnelle
(en travaillant moins qu’auparavant).
Certains salariés déjà en mesure de
percevoir leur retraite à taux plein peuvent
aussi choisir de recourir à la retraite
progressive, afin de continuer d’occuper un
emploi à mi-temps, pendant quelques années :
à terme, cela peut en effet leur permettre de
générer une surcote et donc d’augmenter le
montant de leur retraite.
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Flexible et polyvalente, la
retraite progressive peut cependant engendrer
certaines disparités : ce dispositif reste notamment plus aisément
mobilisable pour certaines catégories de
salariés que pour d’autres. Bien souvent,
la fraction de pension qui est versée dans le
cas d’une retraite progressive ne couvre en
effet pas entièrement la baisse de
revenus causée par le passage à un
travail à temps partiel. Les salariés séniors
susceptibles de toucher une retraite modeste
– qui peuvent donc moins se permettre de
perte de revenus – peuvent être ainsi moins
incités à recourir à ce dispositif. |
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Veiller à préserver le
maintien du niveau des pensions
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Enfin, soulignons que même s’il accepte qu’un de ses salariés passe
à temps partiel via la retraite progressive,
l’employeur n’est pas légalement tenu de
lui verser des cotisations retraite sur la
base d’un temps plein. Le cas échéant, les
salariés seniors peuvent donc voir leur
pension de retraite amputée d’une partie du
montant qu’ils auraient pu toucher, s’ils
avaient continué de travailler à temps
plein. Il incombe donc aux syndicats de négocier
préalablement un accord avec l’employeur, afin
d’assurer le maintien des cotisations
retraite sur la base d’un temps plein, pour
les salariés seniors qui passent à temps
partiel. Il est néanmoins parfois possible
que ces négociations n’aboutissent pas.
Dans ce cas de figure, les représentants
syndicaux doivent veiller à ce que tout
salarié senior qui souhaite recourir au
dispositif de retraite progressive soit informé
des conséquences de ce passage à temps
partiel, sur le montant de sa future pension.
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En dépit de ces
imperfections, ouvrir dès 60 ans l’accès
à la retraite progressive constitue, pour la
CFTC, un acquis social notable. Pour étendre
le dispositif, le
dialogue social doit cependant continuer
d’encadrer sa mise en œuvre, afin qu’elle
puisse permettre d’augmenter le taux
d’emploi des salariés seniors, tout en préservant
le maintien de leur niveau de pension. |
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