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Près
d’une commune sur deux n’a
pas nommé de délégué à la protection
des données (DPO), selon le réseau Déclic.
Une nomination pourtant obligatoire depuis sept ans,
qui garantit la conformité au RGPD.
Les collectivités peuvent se faire
accompagner par les opérateurs publics de services
numériques.
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Depuis 2018, les
collectivités doivent désigner un délégué
à la protection des données (DPO),
chargé d’assurer la conformité avec le règlement
général sur la protection des données (RGPD).
Or, près d’une commune sur deux
n’a toujours pas procédé à cette nomination, selon
une étude du réseau Déclic. En effet, en
octobre 2025, seulement 52,1 % des communes
avaient nommé un DPO. Et la progression
n’est pas rapide, avec + 1,1 % de communes
supplémentaires depuis le mois de juin 2025
Sensibiliser élus et
agents est crucial pour stopper cette inconscience
préjudiciable, estime Lionel Pérès,
DGS de Vaison-la-Romaine. La nomination
d’un DPO n’a rien de magique,
c’est le début d’une démarche,
mais ne pas en avoir, c’est afficher
publiquement qu’on se moque de la sécurité
des données personnelles des administrés
et des agents . Une inconscience
d’autant plus incompréhensible que les attaques
se multiplient : cyberattaques de France
Travail en 2024 et 2025 exposant
potentiellement les données de plusieurs
dizaines de millions d’usagers,
intrusions dans les systèmes
informatiques de plusieurs hôpitaux en Normandie
et dans les Hauts-de-France notamment en 2025
aboutissant à des fuites
d’identités de patients, fuite massive
de données personnelles stockées par le Centre
national de la fonction publique
territoriale (CNFPT) début 2025
touchant 34.000 intervenants, sans
compter quelque 160 communes ciblées…
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Accompagnement numérique
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Le réseau Déclic, qui réunit soixante-seize opérateurs
publics de services numériques (OPSN),
rappelle que les collectivités
peuvent s’appuyer sur ces structures
publiques d’accompagnement numérique pour désigner
leurs DPO et protéger les données
sensibles qu’elles détiennent :
syndicats mixtes, centres de gestion,
agences départementales… L’implication
des OPSN est particulièrement importante
dans les petites et moyennes
communes et elle garantit un haut
niveau de conformité, précise l’étude.
Ainsi, entre juin et septembre 2025,
on dénombre 455 communes de moins
de 1.000 habitants supplémentaires qui ont
désigné leur DPO accompagnées par un OPSN.
C’est le cas également pour 88 communes
de la strate 1.000 à 5.000 habitants.
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En
assistant les petites collectivités,
dont les budgets sont limités, les OPSN
leur permettent de garantir la protection
des données de leurs administrés.
Ils contribuent ainsi à une conformité
au règlement général de protection
des données (RGPD) plus homogène
sur l’ensemble du territoire,
constate aussi Déclic
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L’étude s’appuie sur
des données de la Commission nationale
informatique et libertés (Cnil) et
de data.gouv.fr. La désignation des DPO
varie selon les régions, en fonction
des priorités locales et des ressources
disponibles. Se faire assister par un opérateur
de services publics numériques peut
avoir un impact important. C’est le cas,
par exemple, en Nouvelle-Aquitaine,
où leur intervention a contribué
à la nomination de 1.908 DPO
(soit une progression de 41 depuis
juin dernier) contre 1.020 DPO sans cette intervention.
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