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Si la
fonction publique fait mieux que le privé en matière
d’emploi des personnes en situation de handicap,
certains leviers méritent d’être actionnés
pour progresser davantage au niveau des modes de
financement et de la formation des professionnels
RH.
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La commission
des affaires sociales de l’Assemblée
nationale a rendu son rapport en conclusion
des travaux sur la mission d’évaluation de
la loi du 11 février 2005 pour
l’égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes
handicapées. Si la situation d’emploi
des personnes handicapées est jugée
meilleure dans la fonction publique que dans
le secteur privé, le bilan de la loi de 2005,
qui a notamment introduit l’obligation
d’emploi des travailleurs handicapés (OETH)
reste en demi-teinte.
9
En 2024,
la part des travailleurs handicapés dans la
fonction publique atteint 5,93 % mais des
différences importantes subsistent entre les
différents versants. Si la territoriale
a dépassé le taux obligatoire de 6 %,
l’Etat n’est même pas à 5 %,
tandis que l’hospitalière fait un peu
mieux, à 5,9 %. Pour progresser sur
le sujet, le rapport parlementaire met en
avant des marges d’amélioration à
actionner au niveau des fonds d’insertion
professionnelle et du Fonds pour
l’insertion des personnes handicapées dans
la fonction publique (FIPHFP) entièrement axé
sur la fonction publique.
*
Si la
structure a conduit ces dernières années des
démarches de simplification et de
communication autour des aides proposées, ces
dernières sont jugées parfois mal paramétrées,
trop peu connues des petites structures, avec
des procédures d’obtention longues et
complexes qui peuvent décourager, notamment
les employeurs, peut-on lire dans le rapport. |
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Un important besoin de simplification
dans l’accès aux aides reste donc
manifeste. Dans sa contribution écrite
auprès de la mission, le FIPHFP indique
d’ailleurs que le premier motif de refus des
aides reste celui de l’absence de préconisation
médicale, ou son caractère trop ancien. Au final,
14,5 % des demandes d’aides sont refusées.
Les employeurs rencontrent des difficultés,
en particulier dans les territoires ruraux, à
obtenir des prescriptions médicales du
travail.
*
Dans ce contexte, l’évolution des règles
d’attribution des aides a été décidée,
pour l’aide aux déplacements en
compensation du handicap, en portant la durée
de validité de la préconisation médicale à
trois ans. Il s’agit d’un progrès
à saluer et il serait pertinent d’étudier
si cette mesure peut être étendue à
d’autres aides fournies par le FIPHFP, estime
la mission.
9
Les rapporteurs
appellent donc à davantage de communication
auprès des petites structures, à simplifier
les démarches, à réduire les délais de
traitement des demandes ou encore à lever
certains freins administratifs inutiles. Autre proposition :
rénover l’offre d’aides proposées et
renforcer leur cohérence. Aussi, une réforme
de l’aide à l’emploi des travailleurs
handicapés est mise sur la table pour la
simplifier et ainsi accroître son
utilisation. |
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Trouver d’autres
modalités de financement … |
Une réflexion est par ailleurs nécessaire
au sujet du budget et de la gouvernance des
structures d’aides. Les modalités de
financement du FIPHFP se caractérisent
par un effet ciseau entre les recettes et les
dépenses. En d’autres termes, à
mesure que le taux d’emploi des personnes
handicapées augmente, les sollicitations pour
obtenir des aides augmentent également,
tandis que le volume des contributions baisse.
9
Ce paradoxe aboutit à une gestion des
ressources qui peut s’établir au détriment
des personnes accompagnées, ainsi qu’à une
gestion des dépenses en fonction des
ressources disponibles et non des besoins à
couvrir. La mission recommande
d’entreprendre rapidement une réflexion sur
l’avenir de ces outils qui jouent un rôle
clé en termes de compensation. Entendu en
audition, le FIPHFP identifie plusieurs
pistes, telles que l’amélioration des contrôles
ou la révision des modalités de calcul, en
limitant les dérogations de certaines déductions, peut‑on
lire dans le rapport.
9
La mission estime aussi qu’à moyen
terme, un rehaussement du taux de 6 % ou
un accroissement du montant des contributions
pourrait offrir une solution simple pour
augmenter les ressources des fonds
d’insertion, mais une réflexion plus
structurelle semble nécessaire pour trouver
d’autres modalités de financement.
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Par ailleurs, les rapporteurs
appellent à accentuer la formation des référents
handicap à travers des parcours de formation
et des outils qui leur permettent de valoriser
leurs compétences. Ils doivent occuper
des postes visibles et valorisés. Et de
prendre en exemple le partenariat conclu fin
2024 entre le FIPHFP et l’Ecole des
hautes études en santé publique (EHESP) afin
qu’une formation de trois jours puisse être
délivrée aux référents handicap qui
viennent de prendre leurs fonctions.
9
L’objectif
étant qu’ils puissent rapidement avoir
connaissance des acteurs et des dispositifs à
mobiliser dans le champ de l’emploi et du
handicap, et de favoriser les échanges entre
pairs. Ce type de démarches doit être
généralisé et rendu obligatoire, estiment
les rapporteurs. |
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