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Quelles
que soient les modalités de leur adoption, vote,
ordonnances ou loi spéciale, l’État et la Sécurité
sociale auront un budget. Si la CFTC a estimé la
durée de vie des amendements et autres galops
d’essai trop incertaine pour les commenter dans le
détail, elle salue toutefois la tenue des débats.
Le Parlement joue son rôle, les idées
s’affrontent et c’est une bonne chose pour la démocratie.
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Ce
qui fait malheureusement encore défaut
aujourd’hui, c’est la vision
d’ensemble. Beaucoup de mesures d’économie
formulées ici ou là pourraient être validées
par la CFTC si, et seulement si, elles
s’inscrivaient dans un plan global. Le pays
a besoin de réformes de fond, destinées à
agir sur le long terme, plutôt que de cet
empilement de mesures conjoncturelles, réactives
et correctives dont on finit par perdre le
sens.
J’en
veux pour preuve quelques exemples. |
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La
Prime d’activité : Son gel, envisagé
pour des raisons budgétaires, ne peut
s’entendre que s’il s’accompagne d’une
refonte des exonérations de cotisations. La
CFTC le rappelle : le pouvoir d’achat
doit reposer prioritairement sur le « juste
salaire » versé par l’entreprise, et
non sur une perfusion permanente de fonds
publics. Une réforme audacieuse de ces exonérations
aurait incité les entreprises à augmenter
les salaires réels, en contrepartie de leur
maintien, pour compenser le gel de la prime
d’activité. Sans surprise, nous ne trouvons
aucune trace d’une telle ambition dans le
texte soumis au Sénat. |
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La
Santé : Augmenter les franchises médicales
revient à demander aux assurés de combler
les déficits. C’est une mesure réactive,
pas une solution. Une gestion responsable et
durable exige de s’attaquer aux causes
profondes par une politique ambitieuse de prévention,
plutôt que de fragiliser les plus précaires.
Or, la prévention demeure le parent
pauvre du budget. |
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Les
retraites : La succession de réformes «
paramétriques » nous condamne à retoucher
le régime une fois par quinquennat, sans
jamais s’attaquer véritablement à sa
trajectoire déficitaire. On privilégie
encore l’ajustement conjoncturel, comme le
gel temporaire des pensions. La réponse à la
dégradation structurelle des comptes devrait
résider non plus dans un énième report de
l’âge de départ ou dans l’accroissement
de la durée d’assurance, mais bien dans
une réforme systémique plus juste et plus
lisible. |
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Les
enseignements à tirer de cette fâcheuse
tendance sont clairs. La vitalité démocratique
ne peut se réduire à des joutes consistant
à additionner des mesures comptables sans
considération pour l’état réel du pays.
Si un budget doit refléter une vision de la
société et de son avenir, alors une cohérence
d’ensemble doit en ressortir. Or, cette
cohérence n’apparaît pas.
L’apprentissage
du débat parlementaire suppose d’avoir à
l’esprit une seule cible : l’intérêt général
et, mieux encore, ce Bien Commun si cher à la
CFTC |
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Président de la C F T C
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