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Finie
l'instabilité ministérielle, nos
organisations syndicales de la
fonction publique renouent avec
un dialogue apaisé. Les nouveaux ministres
Amélie de Montchalin et David
Amiel ont reçu tour à tour,
chaque syndicat pour aborder les dossiers brûlants :
pouvoir d'achat, égalité professionnelle et
conditions de travail des agents publics.
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Après des mois
d’instabilité politique, la chute du
gouvernement Bayrou en septembre et la
nomination éphémère de Naïma Moutchou,
ministre de la Fonction publique –
restée moins de 24 heures en poste dans
l’éphémère gouvernement Lecornu 1
–, nos syndicats de la fonction publique
retrouvent enfin des interlocuteurs stables
afin de poursuivre le dialogue social et
avancer sur les questions de rémunération,
d’égalité professionnelle ou encore de
conditions de travail des agents publics.
Depuis le lundi 20 octobre la ministre de l’Action et des Comptes publics,
Amélie de Montchalin, et le ministre délégué
chargé de la Fonction publique et
de la Réforme de l’État, David Amiel,
reçoivent, en bilatérale, l’ensemble des
organisations syndicales de la fonction
publique.
Les premières
rencontres font état d’échanges
constructifs, dans la mesure où les deux
ministres sont de fins connaisseurs de la
fonction publique, et qu’il n’est donc pas
nécessaire de les convaincre de l’utilité
du dialogue social. Ces rendez-vous
inauguraux ont aussi été le signal d’un
retour à des échanges plus sereins après
une période marquée notamment par les méthodes
décriées du ministre Kasbarian, qui a laissé
des traces au sein de l’ensemble des
organisations syndicales. L’occasion a été
d’évoquer l’ensemble des enjeux de
transformation et budgétaires pour la
fonction publique face, encore une fois, à
des ministres conscients des difficultés
rencontrées par les agents publics, surtout
en matière de pouvoir d’achat, et ce, dans
une période de contrainte budgétaire qui
s’annonce inédite. |
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Pas de mesures
salariales avant 2027 ... |
Amélie de Montchalin et David Amiel l’ont pourtant
réaffirmé, la raison des déficits
n’est pas l’emploi public, rapporte
un de nos syndicats, précisant néanmoins que
les deux ministres ne prévoient aucune mesure
salariale avant 2027. C’est toutefois un
chantier que l’ensemble des organisations
syndicales souhaitent voir ouvrir en priorité.
A ses côtés, les carrières, les rémunérations
de tous les agents et la mesure liée aux
baisses de salaires pendant les congés
maladie font également partie des priorités.
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Les discussions ont aussi porté sur la mise en œuvre intégrale des
accords sur la protection sociale complémentaire
des agents des trois versants, une négociation
sur l’égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes à la hauteur des
enjeux, c’est-à-dire avec une
revalorisation des filières féminisées, la
transposition des directives européennes sur
la transparence des rémunérations ou encore
la santé des femmes au travail.
Autre chantier prioritaire, l’ouverture des négociations
sur la numérisation dont l’intelligence
artificielle, l’urgence de traiter sur le
fond la question de la protection des agents
publics, mais aussi la reprise du dialogue
social relatif à la santé et aux conditions
de travail des agents. Nos syndicats ont
rappelé aux ministres que les agents
de la fonction publique se sentent dévalorisés
et subissent une baisse de leur pouvoir
d’achat et de leur rémunération. Les conditions
d’emploi et de travail ne cessent de se dégrader.
Ils ne doivent plus être les cibles des
ajustements budgétaires. Leur moral est
au plus bas, il est temps pour le gouvernement
et l’Assemblée nationale d’en mesurer les
conséquences.
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Vers une reprise des discussions sur l’égalité
professionnelle
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De son côté, la CFDT-CFTC se félicite également de la qualité
des premiers échanges dans un contexte dans
lequel les deux ministres ont insisté sur un
contexte de contrainte budgétaire extrêmement
forte. Nous avons pu exposer
l’ensemble des sujets que l’on juge
urgents avec une priorité sur le pouvoir
d’achat. Pour autant, sur ce sujet,
l’organisation syndicale ne s’attend pas
non plus à des mesures à la hauteur des
attentes.
Elle estime néanmoins que les messages prioritaires ont été
entendus, notamment en matière d’égalité
professionnelle. Le ministre délégué,
David Amiel, s’est dit favorable à une
reprise des discussions pour faire en sorte
qu’un accord de méthode soit rapidement
signé.
Au-delà des questions des rémunérations, la CFDT
a porté ses autres revendications sur la
question de l’invalidité ou encore de la
complémentaire santé dans l’hospitalière.
Autant de sujets sur lesquels les deux
ministres semblent avoir prêté une oreille
attentive. Reste à savoir si cela va se
confirmer dans les actes. |
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Pour rappel, et malgré
l’instabilité politique encore en cours, la
direction générale de l’administration et
de la fonction publique (DGAFP) a transmis aux
syndicats, début septembre, un projet
d’agenda social pour les dix prochains mois
autour de quatre thèmes de travail :
concrétiser l’égalité professionnelle,
mieux protéger les agents publics, travailler
mieux et soutenir et valoriser les agents. |
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