| |
|
Le
17 octobre 2025, le Conseil d’État
a rendu une décision significative en matière
de gestion des congés annuels des fonctionnaires
de l’État, marquant ainsi une avancée
majeure pour la protection des droits des agents
publics.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|

|
Cette décision,
issue d’une requête portée par la CGT
Fonction publique, a été
l’occasion pour le Conseil d’État de se prononcer
sur certaines dispositions du
décret n° 84-972 du 26 octobre 1984
relatif aux congés annuels des fonctionnaires
de l’État.
En annulant certains aspects du texte et en
enjoignant au Premier ministre d’y apporter
des modifications dans un délai de six mois,
la décision engage une réforme
importante, non seulement pour la fonction
publique de l’État, mais aussi
pour l’ensemble des employeurs
publics, y compris les collectivités
territoriales.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
666 
|
|

|
Droit à l’information
sur les congés annuels non pris :
un nouveau droit pour les agents
... |
Le Conseil d’État
a jugé illégales les dispositions des articles 1er et 5
du décret de 1984, qui prévoyaient
l’extinction automatique des congés
non pris ou leur indemnisation en fin
de contrat, sans qu’il y ait une information
préalable de l’agent. Le Conseil
a estimé que ces articles ne
respectaient pas l’obligation d’informer
les agents de leurs droits
à congés. Ainsi, désormais, chaque
fonctionnaire devra être informé par son employeur
des jours de congé restants
à prendre, de la date limite
pour les prendre, et de la possibilité
de reporter ces jours si nécessaire.
Cette obligation d’information découle
directement de la directive européenne 2003/88/CE qui
garantit à chaque travailleur un droit
minimum à quatre semaines de congés
payés par an.
Le droit à congé annuel payé est une exigence
européenne, inscrite dans la directive 2003/88/CE,
qui précise que ce droit ne peut
être remplacé par une indemnité, sauf
en cas de fin de relation de travail.
Le Conseil d’État a rappelé que,
pour garantir ce droit, il incombe
à l’employeur d’informer l’agent,
de manière claire et dans des délais
raisonnables, des conditions dans
lesquelles il risque de perdre ses
congés L’administration doit donc prendre
les mesures nécessaires pour prévenir
toute extinction de droits à congés
non pris sans l’accord préalable de l’agent.
Cette mesure vise à renforcer la protection
des agents publics, en leur assurant
qu’ils disposent d’une information
précise sur leurs droits à congés,
leur permettant ainsi de mieux gérer
leurs périodes de repos et d’éviter
la perte de congés annuels.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|

|
|

|
Mise en conformité pour la fonction
publique territoriale : une réforme
envisagée pour tous ... |
Bien que cette décision émane
spécifiquement de la fonction publique
de l’État, son impact ne se
limite pas à ce seul versant. En effet, la gestion
des congés annuels dans la fonction
publique territoriale repose sur des règles
similaires, souvent régies par des décrets
analogues. Par conséquent, cette décision
aura un effet d’entraînement sur les pratiques
des employeurs publics territoriaux. Ces derniers
devront se préparer à réformer
leurs procédures de gestion des congés
annuels, notamment en matière
d’information des agents. La mise
en conformité avec cette nouvelle
obligation s’impose donc à toutes les collectivités
territoriales.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|