Mardi 30mars 2021
10 h 30
                                           

                     
 
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L’ordre du jour ne pouvait pas, dans ces conditions, déroger à l’obsession qui nous occupe toutes et tous depuis un an : la crise de la Covid-19. Un point de cet ordre du jour distinguait cependant cette troisième conférence des deux premières, un début de réflexion sur le débranchement progressif des aides.

Une perspective que la CFTC n’a pas boudée mais qu’elle a tempérée tant l’annonce peut, « à chaud », provoquer des réactions ambiguës sinon contraires. « On entrevoit enfin le bout du tunnel !» clament les plus optimistes. « Comment va-t-on s’en sortir ?! » s’inquiètent les plus fragiles. Autant d’attitudes légitimes, respectables que la CFTC a voulu prendre en compte et défendre à travers ses propositions. Pour nos concitoyens les plus impactés par la crise et ses effets, nous avons plaidé pour une prolongation du « quoi qu’il en coûte ». Certaines des annonces du Premier ministre nous ont, de ce point de vue, donné raison. Je pense notamment au retour de la « prime Macron » dont les travailleurs dits de « deuxième ligne » devraient être les principaux bénéficiaires. Plus exposés que d’autres au risque de contamination, exerçant des métiers rarement rémunérés au niveau de l’importance qu’ils démontrent au cœur de la chaîne logistique, ces travailleurs pourront voir leur prime doublée, défiscalisée. Une possibilité conditionnée à l’engagement de négociations dans les branches afin d’améliorer leurs conditions de travail et, plus largement, leurs perspectives de carrière. Une revendication 100% CFTC !

 

 

Pour l’ensemble de nos concitoyens, nous avons formulé un message à la fois simple et fort à destination de nos partenaires. S’il faut bien évidemment tout faire pour préserver la santé de tous les Français, le temps est aussi venu maintenant de rendre la confiance en l’avenir. Parce que les taux d’intérêt restent bas, parce que l’inflation reste contenue, l’heure n’est pas au désengagement de l’Etat. C’est pourquoi, au débranchement des aides, la CFTC préfère et promeut le conditionnement et le ciblage des aides. Ces dernières, conçues dans des logiques d’investissement, doivent maintenant financer le rebond industriel. Chacun connaît, pour l’ensemble de nos territoires, de nos filières et de nos emplois, les bénéfices d’une relocalisation de la production. Une dynamique de réindustrialisation qui doit nous faire tourner la page des stratégies à bas coûts financées par les trappes à bas salaires !

Ce à quoi appelle aujourd’hui la CFTC de toutes ses forces, c’est à la modernisation de l’appareil productif français ! un appareil tourné vers des secteurs d’avenir qui supposent la montée en gamme de nos produits, de nos procédés. Qui s’appuient aussi et surtout sur une montée en compétences des travailleurs. Mieux formés, plus qualifiés, mieux rémunérés, nos concitoyens prendront toute leur part au redressement du pays. A l’heure où croissent les séquelles psychologiques dues à l’isolement et autres restrictions covidiennes, nous leur devons de telles perspectives !

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  C F T C  DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

CFTC DGFiP 62 : 2003  /  2020

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