"Le
monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.
Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
courage..."
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28 avril 2018 |
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Des
travailleurs, des employeurs, des gouvernements
et des ministères de la santé et de la sécurité,
en collaboration avec l’Organisation
internationale du travail (OIT), célèbrent
partout dans le monde cette journée avec
l’objectif commun de promouvoir la "
culture de la sécurité ".
Depuis
1996, chaque année, le 28 avril, le mouvement
syndical mondial rend hommage aux victimes des
accidents et des maladies du travail. C’est en
2003 que le BIT a entrepris d’observer une
"Journée mondiale pour la sécurité et la
santé au travail" en mettant l’accent
sur la prévention des accidents du travail et
maladies professionnelles, tirant parti de ce
qui fait traditionnellement la force de l’Organisation,
à savoir le tripartisme et le dialogue social.
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La sécurité en chiffres
Le principal objectif de cette
journée est de promouvoir dans le monde
entier une culture de la sécurité et de
santé au travail. A l’occasion de cette
journée, le Bureau international du travail
a publié un rapport "La sécurité en
chiffres" qui montre que 2,2 millions
de travailleurs dans le monde meurent chaque
année dans le cadre de leur travail, à la
suite d’un accident du travail ou d’une
maladie professionnelle, soit 5.000
personnes par jour.
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Accidents et maladies
L’augmentation des accidents du
travail et des maladies professionnelles
continue. Face à l’augmentation du nombre
des accidents et des maladies, ainsi que des
décès liés au travail, le Bureau
international du Travail (BIT) et
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
ont décidé de marquer la Journée
internationale de la sécurité et de la
santé au travail par un appel conjoint pour
le développement d’une culture de la
sécurité préventive.
D’après une nouvelle estimation du
BIT des accidents du travail et des maladies
professionnelles1 qui causent la mort de
deux millions de personnes chaque année, le
risque professionnel est en augmentation du
fait de la rapide industrialisation de
certains pays développés.
D’après cette évaluation, le risque de
maladie professionnelle serait aujourd’hui
le plus grand danger auquel seraient exposés
les travailleurs sur leur lieu de travail.
En effet, ces maladies tuent 1,7 million de
personnes par an, ce qui donne un rapport de
quatre décès causés par une maladie
professionnelle pour un décès causé par
un accident.
Il ressort des dernières
estimations du BIT que, en plus des décès
liés au travail, il se produit chaque année
près de 268 millions d’accidents du
travail non mortels, qui sont suivis d’au
moins trois jours consécutifs de congé,
sans compter les 160 millions de nouveaux
cas de maladies professionnelles qui sont
enregistrés chaque année. L'OIT a déjà
estimé à près de 4 pour cent la part des
indemnités et absences du travail dues aux
accidents du travail et aux maladies
professionnelles dans le PIB mondial.
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Sécurité et pays en développements
La répartition par régions montre que
le nombre des accidents du travail a fini
par diminuer dans beaucoup de pays
industrialisés et de pays nouvellement
industrialisés, contrairement à certains
pays d’Asie et d’Amérique latine qui
connaissent un développement rapide, où
ces accidents sont en progression. Il
ressort en particulier de l’analyse du BIT
que, si le nombre des accidents du travail
mortels et celui des accidents du travail
non mortels a stagné, voire diminué, dans
la plupart des régions, en Chine, au
contraire celui des accidents mortels aurait
fortement augmenté, passant de 73 000 à 90
500 entre 1998 et 2001 et celui des
accidents causant au moins trois journées
d’absence du travail serait passé de 56
millions à 69 millions.
Entre-temps, en Amérique
latine, l’augmentation des effectifs du
secteur du bâtiment et le développement de
ce secteur, surtout au Brésil et au
Mexique, auraient déclenché une forte
progression des accidents mortels, qui
serait passé de 29 500 à 39 500 au cours
de cette même période. |
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Les maladies et le travail
Les maladies professionnelles les plus
courantes sont légion: cancers provoqués
par une exposition à des substances
dangereuses, affections
musculo-squelettiques, maladies
respiratoires, perte de l’audition,
maladies circulatoires, maladies
contagieuses causées par une exposition à
des agents pathogènes, et bien d’autres
encore. Dans beaucoup de pays industrialisés
où le nombre des décès causés par un
accident du travail a diminué, le nombre
des décès causés par une maladie
professionnelle, comme l’abestose ( ou
amiantose, l'asbeste étant un autre nom
pour l'amiante) , est lui, au contraire, en
augmentation.
A en croire cette évaluation,
l’abestose serait à l’origine de 100.000 morts par an dans le monde ayant un
rapport avec le travail. Parallèlement,
rien que dans le secteur agricole, qui
emploie à lui seul la moitié de la
main-d’œuvre mondiale, et qui est le
principal secteur d’activité économique
de la plupart des pays sous-développés, on
enregistrerait déjà près de 70 000 décès
par an pour cause d'empoisonnement dû à
l’usage de pesticides, sans compter les
maladies non mortelles aiguës ou
chroniques, encore plus nombreuses. |
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Sécurité et santé
L’action de l’OMS en matière de
santé au travail met l’accent sur le
renforcement de la surveillance, l’évaluation
du poids de la santé au travail, le développement
d’une base de données par pays, et ce
afin de mieux soutenir les politiques de
santé au travail, les plans d’action au
niveau national. Un autre rôle clé est le
développement des compétences à travers
un réseau de Centres de collaboration de
l’OMS en matière de Santé au Travail qui
échange leurs informations sur les facteurs
de risques (chimiques, physiques,
ergonomiques, psychosociaux, biologiques,
accidents).
Enfin, l’OMS définit un
minimum de services que chaque pays doit
fournir en matière de prévention primaire
et de santé au travail. L'OIT a également
communiqué de nouvelles données qui
montrent que dans le secteur du bâtiment ce
sont au moins 60 000 accidents du travail
mortels qui se produisent chaque année dans
le monde, soit un décès toutes les 10
minutes. Ce secteur est responsable à lui
seul de près de 17 pour cent de ces
accidents, sans parler des risques pour la
santé auxquels sont exposés ceux qui y
travaillent, comme l’exposition aux poussières
d’amiante, à la silice et aux substances
chimiques dangereuses. Ce rapport insiste,
comme le font les conventions
recommandations et directives de l’OIT,
sur la nécessité de mieux planifier et
coordonner les activités menées pour résoudre
les problèmes de sécurité et de santé
qui se posent sur les chantiers du bâtiment,
et d’orienter davantage toutes ces activités
vers la lutte contre les maladies et
affections professionnelles.
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Plus
de cent pays participeront à la célébration
de la Journée mondiale pour la sécurité
et la santé au travail en organisant des
manifestations et activités spéciales dans
ce cadre. Conjointement, l’O M S et le BIT
(Bureau International du Travail)
uniront leurs forces pour promouvoir et
renforcer leur coopération au niveau
national entre les ministères du Travail et
ceux de la Santé de même qu’avec les
milieux d’affaires, les organisations de
travailleurs et d’employeurs et d’autres
acteurs de la société civile. |
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