"Le monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.  Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le courage..."    

  31 octobre   2018

         

REFORMER SANS LES FONCTIONNAIRES

Agence de reconversion pour les fonctionnaires, dématérialisation des services publics, meilleure gestion de l'immobilier de l'État et recours très élargi aux contractuels dans les administrations: le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé lundi une série d'annonces "transversales" sur la réforme de l'État, et toujours, sans aucune communication avec les organisations syndicales.

 

 

Une agence de reconversion pour les agents de l'État devrait voir le jour "au second semestre 2019", selon le plan gouvernemental. Selon Matignon, ce dispositif de reclassement, inspiré de l'agence de reconversion des armées, "permettra d'avoir une force de frappe pour accompagner éventuellement des départs volontaires". Ces propos sont vraiment révélateurs de ce que 'Édouard Philippe  pense des fonctionnaires.

Ceux-ci, a précisé le ministre devraient avoir la  possibilité de départ avec "24 mois de salaire" et "la possibilité de toucher le chômage, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici" puisque les fonctionnaires n'y cotisent pas du fait de leur sécurité de l'emploi. Toujours selon lui, au passage. Et côté « sécurité de l’emploi », on commence vraiment à se poser des questions…  Véritable triste nouveauté, le "fonds d'accompagnement de 50 millions d'euros centré sur les ressources humaines" de l'État pourrait ainsi financer, outre des reconversions, cette nouvelle indemnisation chômage, selon Bercy.

Édouard Philippe a confirmé lundi le prochain grand rendez-vous: avec Emmanuel Macron, ils réuniront le 12 décembre une "convention des managers publics" avec quelque "1.800" préfets, directeurs d'agences régionales de santé, recteurs, patrons d'administrations centrales... et bien sur, avec aucune organisation syndicale !!

Quant aux arbitrages concernant la réforme annoncée de la fonction publique d'État dite "déconcentrée" (préfectures, rectorats, directions départementales, etc.), "les choix seront annoncés d'ici la fin de l'année", a précisé M. Philippe.

Le Premier ministre a confirmé pour "début 2019" le projet de loi qui doit permettre d'atteindre l'objectif fixé par Emmanuel Macron de 50.000 suppressions de postes d'agents publics d'État d'ici 2022. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes !

Le 1er ministre reste sur son concept de dialogue social au point ZERO.

 

 

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