| "Le
      monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes. 
      Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire
      preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le
      courage..."    
       
        
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                juin 2017 |   |  |  
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                            En
                            2014, plus de 20 millions de Français souffraient
                            d’une maladie chronique, et les dépenses liées
                            à leur traitement représentaient 61 % des dépenses
                            d’Assurance maladie. Une situation qui impose de
                            repenser entièrement la prise en charge des
                            malades. |  |  |  
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                          accompagnement complexeAsthme,
                          diabète, cancer, sida, hépatite C, dépression,
                          myopathie, mucoviscidose, sclérose en plaques ou
                          encore maladie d’Alzheimer : on soigne de mieux en
                          mieux les malades atteints mais on ne sait pas, ou pas
                          encore, pour la plupart, les guérir. Ces affections nécessitent
                          une prise en charge au long cours et un accompagnement
                          complexe, impliquant de nombreux professionnels des
                          filières médicale et sociale.
                           Problème : notre système de santé n’est
                          pas adapté aux problématiques de ces maladies, qui pèsent
                          de plus en plus lourd en matière d’effectifs et de
                          coût. La place du malade, le rôle des soignants,
                          l’organisation de notre système de soins, la prévention
                          et jusqu’à la rémunération des professionnels
                          doivent être repensés.
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                        |     (1)
                          Doctrine ou point de vue qui consiste à considérer
                          les phénomènes comme des totalités` | Pour
                          une prise en charge holistique(1)La
                          maladie chronique implique un travail d’équipe,
                          comprenant médecins, paramédicaux et travailleurs
                          sociaux, avec une coordination entre les
                          professionnels et entre la médecine de ville et la médecine
                          hospitalière. Cette
                          coordination ne doit pas être une simple succession
                          de prestations mais bien l’accompagnement du patient
                          par un groupe de professionnels qui se connaissent,
                          qui établissent ensemble des protocoles de soins, qui
                          se préoccupent de l’amont et de l’aval de leur
                          activité. Il faut donc adapter les formations
                          initiales et continues des professionnels de santé. Le
                          paiement à l’acte, quant à lui, favorise la
                          fragmentation, la non-coopération. Il favorise aussi
                          l’inflation des actes non pertinents. En
                          matière de prévention, enfin, notre système est
                          pensé pour soigner, il efficace pour les personnes
                          malades. Il faut maintenant tourner ce modèle vers
                          une logique de prévention, afin d’agir sur les déterminants
                          sociaux et environnementaux, très prégnants dans les
                          maladies chroniques en particulier, en santé publique
                          en général. En tant qu’actrice de la
                          protection sociale, la CFTC participe à ces réflexions
                          et agit pour relever ces défis. Décloisonner les
                          différents acteurs – patients, professionnels –
                          et développer la culture de la prévention vont
                          demander de la créativité et du courage. La CFTC
                          s’y attelle. Car la santé n’est pas qu’une
                          affaire de gestion administrative, c’est un enjeu démocratique. |  
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                        |         
 Christine
                          Lecerf   |     |  |  |  
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