"Le monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.  Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le courage..."    

2 juillet 2017         

Simone Veil  était l'icône de la lutte pour les droits des femmes. Elle s'est éteinte ce vendredi 30 juin, à l'âge de 89 ans. Une Très Grande Dame de la Ve République vient de nous quitter.

Une grande figure de la France et de l’Europe disparaît. Figure du combat en faveur de l’égalité et des droits des femmes, elle a su imposer la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse et a inspiré de nombreuses femmes par son engagement.

 

Simone Jacob est née le 13 juillet 1927 à Nice. Fille d'un architecte et d'une mère au foyer, elle est la benjamine d'une fratrie de quatre enfants. Élève douée, elle décroche  son baccalauréat en mars 1944. Mais, en avril 1944, elle est déportée vers le camp d'Auschwitz-Birkenau avec sa famille. Transférée au camp de Bergen-Belsen, en avril 1945, le camp est libéré par les troupes alliées anglaises. Simone et ses deux sœurs, Madeleine et Denise, sont les seules survivantes de la famille.

Après la Libération, elle reprend de brillantes études et décroche une Licence de droit et intègre l'Institut d'Études Politiques de Paris. Elle entame une carrière dans la magistrature attachée à la direction de l'administration pénitentiaire du ministère de la Justice. En 1970, elle devient secrétaire général du Conseil Supérieur de la magistrature.

Après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République en 1974, Simone Veil amorce un tournant politique dans sa carrière. Le 28 mai 1974, elle est nommée ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac. Elle conserve ce ministère sous les trois gouvernements de Raymond Barre jusqu'en 1979. Face à une ligue de parlementaires réactionnaires, elle libéralise l'accès à la contraception et défend l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce combat lui confère une aura symbolique. Le 17 janvier 1975, la loi sur l'IVG, qui porte son nom, entre en vigueur.

 

En juin 1979, elle est élue député au Parlement européen et quitte le gouvernement. Elle devient la première femme à accéder à la présidence du Parlement européen (1979–1982). En 1993, elle quitte son mandat européen et rejoint à nouveau le gouvernement. Le 30 mars 1993, elle est nommée Ministre d'État, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville dans le gouvernement d'Édouard Balladur. En mai 1995, après l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République, elle quitte le gouvernement. 

Simone Veil est membre du Conseil Constitutionnel (1998–2007). Parallèlement, elle poursuit son devoir de mémoire et préside la Fonda­tion pour la mémoire de la Shoah (2000–2007). Depuis 2007, elle est présidente d'honneur de la Fondation. Simone Veil est membre de l'Académie Française depuis le 20 novembre

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