"Le monde n'appartient ni aux mous, ni aux tièdes, ni aux pusillanimes.  Il appartient à ceux, qui résolus à rester debout, savent faire preuve de la qualité sans doute la plus rare de l'espèce humaine, le courage..."    

8 octobre 2017

        

Annoncés par le Président de la République en juin, les États Généraux de l’Alimentation se sont ouverts en France ce mois-ci. Dans le même temps Le CETA, traité de libre-échange conclu entre le canada et l’Union européenne est mis en œuvre depuis le 21 septembre. Ces deux évènements impacteront fortement l’avenir de la filière agricole française. La CFTC propose des pistes de réflexion pour promouvoir une agriculture vertueuse.

 

Les États Généraux de l’Alimentation ont pour but de « relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition ; permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes ; accompagner la transformation des modèles de production pour mieux répondre aux attentes des consommateurs ».

De son côté, le CETA est jugé « décevant et franchement absent  sur les questions environnementales et sanitaires » par le rapport de la commission ad hoc chargée d’analyser son impact. Au regard des conclusions apportées par cette commission, un collectif a demandé la suspension provisoire de l’application du CETA.  La CFTC s’est jointe à cette demande.

Profitant de la focale médiatique mise sur les États Généraux de l’Alimentation, la CFTC réclame la création d’un groupe de travail qui réfléchirait à la mise en place d’un label RSE dans l’agriculture.

 

Pour la CFTC, préparer l’avenir de l’alimentation nécessite de développer une agriculture innovante et réactive, capable de répondre aux enjeux actuels mais aussi d’anticiper ceux futurs (robotique et numérique, transition écologique, bien-être animal, qualité des produits, juste rémunération de tous les acteurs de la filière). L’agriculture de demain se doit aussi d’être vertueuse, que ce soit sur les plans économique, environnemental et social. Ces objectifs ne seront atteints qu’en investissant dans le capital humain et en encourageant les bonnes pratiques.

 

Priorité à l’Humain

 

 

Les évolutions des modèles économiques de production et de vente (circuits courts et de proximité), ainsi que les transitions écologique et numérique, nécessitent la mise en place d’une politique ambitieuse d’accompagnement au changement. Dans ce cadre, nous demandons en premier lieu que des études soient réalisées pour mesurer les impacts de ces évolutions sur l’emploi, les besoins en compétences, les conditions de travail, ainsi que sur l’environnement et la santé. Les données récoltées doivent servir à adapter et à investir dans l’enseignement agricole et la formation professionnelle, tout en veillant à l’amélioration des conditions de travail.

Sur le volet social, l’évolution des besoins de compétences et d’une offre de formation initiale et continue adaptée, l’amélioration des conditions de travail, de juste revenus, ainsi qu’une participation aux bénéfices, sont des critères qui doivent être pris en compte.

La CFTC insiste enfin pour que les produits labellisés soient accessibles à tous. Or, ceux-ci, à l’image des produits certifiés bio, sont coûteux et réservés à une partie de la population. C’est pourquoi la CFTC est favorable à l’adoption d’avantages fiscaux, comme par exemple une TVA réduite sur ces produits.

 

 

  C F T C  DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

CFTC DGFiP 62 : 2003  /  2017