Les modes de déplacement privilégiés par les agents publics ...

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La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) du ministère de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification a radiographié les modes de déplacement domicile-travail des agents de la fonction publique. Son étude montre que, en 2023, près de sept agents sur dix (69 %) continuaient d’utiliser principalement la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail (69 %). Ce mode de déplacement arrive loin devant les transports en commun (15 %), la marche à pied (9 %) et le vélo (6 %), le recours au deux-roues motorisé restant très marginal (environ 1 % des agents). Le vélo est toutefois en net essor depuis 2017 (+ 3 points), souligne l’étude.

La voiture est davantage empruntée par les femmes que par les hommes (71 % contre 65 %). Elle est aussi privilégiée par les agents de 30 à 49 ans (71 % contre 59 % parmi les moins de 30 ans) et par ceux en couple avec enfants (75 % contre 57 % parmi les agents qui vivent seuls). Le déplacement en voiture pour les trajets professionnels tend à augmenter avec le nombre de personnes du ménage (présence d’un conjoint ou d’enfants), qui est également un indicateur de la présence d’au moins un véhicule personnel au sein du ménage, commente l’auteur de l’étude.

Les agents de moins de 30 ans utilisent davantage les transports en commun (22 %) ou la marche (12 %) pour aller travailler, tout comme ceux vivant seuls, ce qui peut être lié à leur lieu d’habitation plus urbain et à la moindre détention d’un véhicule personnel. Ces deux modes de déplacement sont utilisés dans les mêmes proportions par les femmes et par les hommes. En revanche, les deux roues, motorisés ou non, sont surtout l’apanage des hommes. Ainsi, 3 % des hommes partent travailler à moto (contre moins de 1 % des femmes) et 9 % prennent le vélo (contre 5 % des femmes).

Les professionnels de la santé et du travail social sont ceux qui vont le plus souvent travailler en voiture – en particulier, 86 % des aides-soignants et 85 % des infirmiers en soins généraux –, alors que les cadres et les personnels les plus qualifiés se déplacent davantage en transports en commun (25 % d’entre eux) ou à vélo. Les gendarmes et les agents de service sont eux plus nombreux à se déplacer à pied, du fait de trajets domicile-travail de plus courte distance.

La proximité avec le lieu de travail mais aussi le type d’habitat expliquent en partie les écarts entre les modes de déplacement utilisés. En effet, la voiture demeure le moyen de transport incontournable en zone rurale (pour 90 % des agents qui y résident), tandis que les infrastructures disponibles dans les centres urbains favorisent les autres modes de déplacement, comme les transports collectifs (notamment dans l’agglomération parisienne) ou le vélo.

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Les modes de déplacement domicile-travail des agents qui travaillent dans les grandes communes sont très variables de l’une à l’autre, observe l’auteur de l’étude. Ainsi, les transports en commun sont utilisés par 71 % des agents qui exercent à Paris, la bicyclette par 35 % de ceux qui travaillent à Strasbourg et la voiture par près de 56 % de ceux travaillant à Marseille. Dans ces grandes villes, le vélo est le mode de transport pour lequel les différences entre communes sont les plus fortes. De fait, aller travailler à bicyclette est une pratique marginale à Marseille ou à Nice (moins de 10 %), alors qu’elle est très répandue à Strasbourg : 35 % des agents publics qui y travaillent font le trajet à vélo. Son usage est également très prisé dans des villes comme Bordeaux (29 %), Montpellier (26 %) ou Nantes (24 %), où il peut constituer une alternative aux transports en commun.