Depuis mercredi 6 novembre, les femmes " travaillent gratuitement " » …

Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Cette année, les femmes gagnent en moyenne 15,40 % de moins que les hommes. Cela fait huit ans que ce calcul est fait et il varie très peu, il y a une vraie stagnation. Mais la différence peut dépasser 25 % si l'on tient compte du nombre d'heures travaillées. Et pour cause, plus d'un quart des femmes sont employées à temps partiel, contre 7,50 % des hommes, selon le ministère du Travail.

C'est également ce qu'ont dénoncé les syndicats lors de la conférence sociale organisée par le gouvernement mi-octobre. L'écart salarial s'explique notamment par le «plafond de verre», qui empêche les femmes d'accéder en nombre aux fonctions dirigeantes. la «grosse masse des inégalités» est due aux faibles salaires qui prévalent dans des métiers très féminisés, comme les infirmières, aides-soignantes ou autres assistantes maternelles. Il est également dû à l'impact de la vie familiale , en effet,  trop souvent, le salaire des femmes décroche  par rapport à celui des hommes à partir de la naissance de leur premier enfant.

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Parmi les pistes de solutions pour réduire l'écart salarial entre femmes et hommes, il faudrait faire évoluer les congés paternité et parental dans un sens plus paritaire. Il faut être beaucoup plus offensif pour attaquer l'ensemble des sujets qui font que les hommes gagnent plus que les femmes à travail égal. Il y a plusieurs angles d'attaque : il y a la question de la reconnaissance des compétences, il y a un enjeu autour de la lutte contre les temps partiels, les contrats courts. Ce sont des sujets concrets sur lesquels le gouvernement peut avoir un rôle. Il faudrait  aussi un congé post-naissance équivalent pour les deux parents.

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Si  beaucoup de choses restent encore à faire,  deux avancées notables  ont été obtenues cette année sur la question de la transparence en matière de salaires. Selon un arrêt de la Cour de cassation daté du 8 mars, une salariée peut ainsi légitimement demander la communication de bulletins de paie de salariés masculins occupant des postes de niveau comparable au sien. Et une directive européenne, destinée à contraindre les employeurs dans l'UE à la transparence pour garantir une égalité de rémunération entre femmes et hommes, a par ailleurs été adoptée et devra être transposée par les États membres dans leur droit national d'ici juin 2026.