|
|
|
|
|
|
L’exécutif
a officiellement lancé le plan écologique de
l’État, venant concrétiser la circulaire
Services publics écoresponsables diffusée en fin
d’année dernière. L’occasion, également, de
dresser un premier bilan des mesures déjà en
place et de fixer de nouveaux objectifs aux
administrations.
|
|
|
|
|
6
|
|
9
|
Charité bien ordonnée commence
par soi-même. C’est ainsi que le Premier ministre, Gabriel Attal, a
introduit le lancement officiel du plan écologique
de l’État engagé par le ministère de la
Transformation et de la Fonction publiques, ce
jeudi 28 mars, au Muséum national
d’histoire naturelle. Devant nombre de
directeurs d’administration, scientifiques,
élus et organisations syndicales, le chef du
gouvernement a pointé la responsabilité particulière
de l’État en matière de
transition écologique. Et a fixé un cap :
obtenir des résultats concrets, rapides et durables. Des objectifs
chiffrés ont ainsi été annoncés, venant
compléter la circulaire
« Services publics écoresponsables »
envoyée en novembre dernier par Matignon aux
dirigeants des administrations centrales et déconcentrées.
En matière de sobriété énergétique, tout
d’abord. Si l’année 2023 a été
marquée par la baisse importante de la
consommation d’énergie des administrations
dans le contexte de la crise énergétique,
l’exécutif souhaite aller plus loin. Alors
que la facture énergétique de l’État et
de ses opérateurs a baissé de 150 millions
d’euros en 2023, le Premier ministre vise
les 200 millions d’économies en 2024. |
|
|
|
|
|
|
6
|
|
Baisse
des dépenses de déplacement … |
Sur le volet des déplacements et
transports, qui représentent 46 % des émissions
de gaz à effet de serre de l’État et lui
coûtent 1,2 milliard d’euros par an,
l’idée est désormais de marquer le pas.
Ainsi, pour 2024, l’exécutif compte réduire
de 20 % les déplacements des agents de
l’État. Autre enjeu : doubler le
nombre d’agents touchant le forfait « Mobilité
durable » en 2024, soit atteindre les
400.000 souscripteurs. Les trajets en train seront priorisés par défaut,
même s’ils sont plus chers que l’avion,
a ajouté Gabriel Attal, avant de préciser
que 5.000 véhicules par an seront
remplacés par des électriques et que 9.000 bornes
de recharge seront installées d’ici 2027. Le Premier ministre en a profité
pour faire lien avec l’expérimentation
annoncée de la semaine en 4 jours, qui peut également être une solution pour limiter les
trajets. L’argument écologique
vient s’ajouter à ceux de la souplesse
offerte aux agents et du bénéfice potentiel
pour les usagers, qui pourront accéder aux
services publics durant de plus longues plages
horaires.
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
Financer
par l’innovation … |
Le ministre délégué aux Comptes publics,
Thomas Cazenave, est revenu sur 2 thématiques
centrales en matière de transition écologique :
l’immobilier et la commande publique. Avec
ces deux politiques, on peut à la fois réduire
notre empreinte environnementale et nos dépenses,
a-t-il avancé. Sur le volet de la rénovation
énergétique, 900 millions d’euros
seront engagés pour rendre les bâtiments de
l’État plus sobres, un chiffre supérieur
aux 600 millions d’euros initialement
annoncés.
Mais Thomas Cazenave en est conscient, ces
enveloppes sont bien insuffisantes pour faire
face au mur d’investissements à venir au
regard de l’ampleur du parc bâtimentaire
public. Là-dessus,
il faut être innovant pour trouver de
nouveaux modèles de financement,
a-t-il suggéré, en donnant l’exemple
de l’université Aix-Marseille qui s'apprête
à expérimenter le tiers-financement pour
lancer la rénovation énergétique de ses bâtiments,
une idée récemment évoquée par le ministre
de l’Économie, Bruno Le Maire, pour son
propre ministère.
Le ministre délégué aux Comptes publics a
également abordé la question de la réduction
de la taille des bureaux : Quand on a un patrimoine immobilier de cette taille, il n’y
aura pas de baisse d’émissions si on ne réduit
pas nos surfaces, rappelant l’objectif
de diminuer de 25 % les surfaces des
locaux de l’État. Cela va nécessiter pour nous un changement complet de modèle,
a affirmé Thomas Cazenave, avant de revenir
sur la création à venir d’une foncière de
l’État.
Du côté de la commande publique, qui représente
plus de 40 milliards d’euros par an et
donc un levier de changement non négligeable,
le ministre invite à opérer une profonde
transformation de la politique des achats de
l’État. Il a fixé un
nouvel objectif pour 2024 : 80 % des
marchés devront inclure une clause
environnementale. Un taux qui s’élevait à
50 % en 2023 et qui, pour rappel,
devra monter à 100 % en 2025.
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
5.000 cadres
formés à la transition écologique … |
Enfin, l’exécutif a présenté un premier
bilan du programme de formation des cadres supérieurs
à la transition écologique, initié avant le
lancement du grand plan de transformation écologique
de l’État : 5.000 hauts
fonctionnaires l’ont suivi et 11.000 autres
sont inscrits et devraient être formés
d’ici cet été. Et concernant la formation
de l’ensemble des agents de la fonction
publique d’État, qui doit s’achever
d’ici 2027, la suite se concrétise. Le
Premier ministre a d’ailleurs assuré
souhaiter que ce programme soit déployé dès l’année
prochaine à l’ensemble des fonctionnaires.
De manière générale, les
travaux seraient déjà bien engagés. Selon
le ministre de la Fonction publique, Stanislas
Guerini, depuis la publication de la
circulaire « Services publics écoresponsables »
en fin d’année dernière, nous
avons entraîné un premier changement :
un plan de transformation a été construit
dans chacune des préfectures de région et
est en train d’être finalisé dans les préfectures
de département. Car la mise en
place effective de ce plan étatique est désormais
à la main des administrations et des agents,
qui restent indépendants dans la manière
dont ils comptent atteindre les objectifs fixés. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|