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Des
fonctionnaires moins nombreux, mais plus productifs :
voilà le triste sens de la politique
défendue par le ministère de la Fonction
publique, jeudi 10 octobre 2024, après
la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2025,
qui comprend la suppression de 2.201
postes de fonctionnaires pour l’État et
ses opérateurs.
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L’objectif,
c’est vraiment de pousser à la simplification. On
veut un service public fort, mais sous contrainte de
responsabilité financière où chaque
euro (dépensé) doit être justifié
vis-à-vis des Français, explique le cabinet
du ministre Guillaume Kasbarian. Un discours
aligné avec la volonté du ministre de débureaucratiser
à tous les étages , une ambition affichée dès
son arrivée à Bercy. Sans pour autant que la
baisse annoncée jeudi 10 octobre 2024
soit un rabot aveugle, selon l’expression de
Laurent Saint-Martin, ministre du Budget.
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Pour les seuls services de l’État, le texte qui sera présenté dans les jours à venir au Parlement,
prévoit la suppression de 1.196 postes :
ce solde comprend notamment 4.000 suppressions
de postes d’enseignants et 505 au
Budget et aux Comptes publics d’une part,
tandis qu’en parallèle, 2.000 accompagnants
d’élèves en situation de handicap (AESH) seraient
recrutés, 619 emplois seraient créés
à la Justice ou encore 630 dans l’Armée.
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Par
ailleurs, 1.005 postes d’opérateurs
de l’État (comme les grands établissements
publics) seraient supprimés. La baisse du
nombre de fonctionnaires fluctue selon les métiers
et les ministères. Car si le Premier
ministre Michel Barnier avait émis le
souhait de ne pas remplacer tous les
fonctionnaires , l’exécutif comptait
aussi tenir ses engagements
d’augmentation des effectifs dans les ministères
régaliens, indique le ministère de la Fonction
publique.
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Nos syndicats continuent d’être très inquiets et
attendent avec appréhension les 5 milliards
d’économies supplémentaires que le gouvernement
compte trouver via des amendements.
Ça représente un quart de l’effort
sur les dépenses de l’État, de 20 milliards
en tout. C’est énorme et cela
pourrait à nouveau concerner les
fonctionnaires.
*
Afin de justifier la suppression de plus 4.000 postes d’enseignants (en maternelle
et élémentaire surtout), le ministère
de la Fonction publique avance
l’argument de la baisse continue
du nombre d’élèves constatée depuis 2017.Sur
les baisses d’effectifs des autres ministères,
comme le Budget, le cabinet de M. Kasbarian
essaye de justifier des gains de
productivité grâce notamment à l’intelligence
artificielle. Mais bien sur, l’ I A va nous
remplacer !!!
*
Ce sont les vieilles recettes du sarkozysme , s’insurge nos
syndicats pour qui ces suppressions de postes
sont une grave erreur pour le fonctionnement
des services publics. La baisse du nombre
d’enseignants ne passe pas non plus :
Les enseignants, ils ne sont
pas au contact du public, peut-être ? s’interrogent-ils
en référence aux propos du Premier
ministre début octobre, qui évoquait
des suppressions de postes chez les fonctionnaires
qui ne sont pas en contact avec les citoyens .
*
Seule bonne nouvelle dans
les annonces de jeudi soir : la création
de 2.000 emplois d’AESH
(Accompagnant d'Élève en
Situation de Handicap).
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Mais outre la question des
suppressions de postes dans la fonction
publique, les réductions de dépenses
des ministères inquiètent nos syndicats :
On n’a plus les moyens pour
travailler.
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Au
total, selon ce
triste Projet de Loi de Finances, les
2.201 fonctionnaires en moins
permettraient d’économiser 100 millions
d’euros en 2025. |
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