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En avril 2024,
Catherine Vautrin, ministre du Travail,
de la Santé et des Solidarités, a
présenté en Conseil des ministres la stratégie
décennale des soins d’accompagnement, pour
le renforcement des soins palliatifs, de la prise
en charge de la douleur et de
l’accompagnement de la fin de vie.
L’objectif est de permettre un accès
universel à ces soins. Un chantier important
et de longue haleine.
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Trois évolutions
majeures ... |
Selon
Catherine Vautrin, la stratégie porte
trois évolutions majeures pour notre système
de santé et notre société :
une prise en charge anticipée des malades
chroniques ; un accompagnement des patients,
au-delà des aspects médicaux
incluant les dimensions sociale,
psychologique, spirituelle, et le plus
proche possible de leur domicile ;
l’émergence d’une filière de formation
universitaire en médecine palliative. Il faut
dire que l’enjeu est de taille. La Cour
des comptes a estimé dans son rapport
sur les soins palliatifs de juillet 2023 que
d’ici 2035, le nombre de patients
qui auront besoin d’une prise en charge
palliative s’élèverait à près de 440.000 personnes,
soit une augmentation de 16 %
par rapport à aujourd’hui. En 2034,
il faudra donc être en mesure de prendre
en charge près de 250.000 personnes
supplémentaires chaque année, a expliqué
Catherine Vautrin devant le gouvernement.
Or, actuellement, seulement 50 % des adultes
et 30 % des enfants qui le nécessitent
sont pris en charge. De fait, la France
occupe la quinzième place, parmi les pays
de l’Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE),
en termes de densité de l’offre de services spécialisés en soins palliatifs. |
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4 axes
et 30 mesures ... |
Pour répondre
à l’objectif d’un accès universel
à ces soins d’accompagnement, la stratégie
décennale est articulée autour de 4 axes :
garantir un accès plus juste aux soins
d’accompagnement ; mobiliser
l’ensemble de la société ;
développer la recherche et la formation ;
piloter tous les acteurs. Ces axes
se déclinent en 30 mesures
dont 14 ont été reprises du rapport
du Pr Chauvin.
Chaque patient devra ainsi se voir
proposer dès le diagnostic de la maladie
grave un plan personnalisé
d’accompagnement pour une prise en charge
sur-mesure. La prise en charge des enfants
sera améliorée avec la création de 17 unités
de soins palliatifs pédiatriques, soit
une par région. Des maisons
d’accompagnement vont également être créées
à partir de 2025. Surtout, la stratégie
doit permettre de renforcer l’offre de soins
palliatifs dans 20 départements
avec la création d’unités de soins
palliatifs (USP) pour la prise en charge
complexe, ainsi que le renforcement
de l’hospitalisation à domicile (HAD), et la création
de 100 nouvelles équipes mobiles
territoriales. Interviewée par Le Monde le 10 avril,
la ministre a annoncé que dès 2024,
des USP seront ouvertes dans le Cher,
les Ardennes, les Vosges, l’Orne,
le Lot, la Lozère, les Pyrénées-Orientales,
la Mayenne et la Guyane. Quant
aux autres départements (11 exactement),
l’objectif est d’ouvrir des USP en 2025. |
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Bien évidemment,
la mise en œuvre de cette stratégie
nécessite des investissements à la hauteur
des enjeux. Le gouvernement a annoncé
1,1 milliard d’euros de financement
de ces nouvelles mesures sur dix ans,
de 2024 à 2034. Ce qui représente
une hausse de 66 % des moyens
alloués aux soins d’accompagnement
pour répondre à une hausse de 16 %
des besoins, a précisé Catherine Vautrin.
La dépense publique de soins
palliatifs de 1,6 milliard d’euros
en 2023 va donc passer à 2,7 milliards
d’euros en 2034.
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