|
|
|
|
|
|
Modalités,
contraintes, expérimentations… La plateforme
Profil public a étudié l’adoption de la semaine
de quatre jours dans le service
public. Retours d’expérience et témoignages
apportent des clefs aux administrations
pour tester le projet.
|
|
|
|
|
|
|
|
Quatre jours en 32 heures,
cinq jours condensés en quatre jours,
avec ou sans RTT… La semaine de quatre jours ,
expérimentée depuis quelques années,
recouvre diverses modalités. Derrière un même
intitulé se cache une large palette
d’intentions et d’attentes , précise
Léa Roux, responsable médias de Profil public, une plateforme d’emploi innovante dédiée au secteur
public, à l’origine d’une étude sur le sujet. Ce qui est sûr,
c’est que tous les agents veulent être
plus libres d’organiser leur vie.
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Contrairement au
secteur privé, l’employeur public doit
s’inscrire dans des règles auxquelles
il ne peut déroger : dans la fonction
publique, la durée du travail légale
est de 35 heures par semaine et 1 607 heures par an, et elle est limitée
à 8 heures par jour et
à 40 heures par semaine.
L’étude
s’appuie sur le témoignage de 100 employeurs
publics dont 57 de la fonction
publique territoriale ; 86 d’entre
eux souhaitent mettre en place la semaine
de quatre jours. Les retours
d’expérience d’institutions publiques qui l’expérimentent
apportent certains enseignements. En particulier,
la nécessité d’établir un cadre
défini, d’échanger en amont avec les managers
et d’anticiper le suivi.
L’administration peut notamment s’inspirer
des expérimentations en cours.
Réduire la durée de travail
implique de repenser l’organisation du
travail. Il ne faut pas aller trop vite
et il convient de soigner la préparation
de l’expérimentation, en procédant
par étapes – commencer par un ou
deux services, par exemple –
pour susciter l’intérêt des autres
agents. À la métropole de Lyon,
une équipe projet pluridisciplinaire
regroupant des psychologues, des spécialistes
du temps de travail et des représentants
des services d’accompagnement aux managers
et à la transformation publique a défini
le cadre de l’expérimentation.
Cadre que les chefs de service
doivent pouvoir ajuster. Il faut discuter
avec les organisations syndicales, étudier
les habitudes et l’organisation du travail
des services et lancer une consultation
auprès des collaborateurs éligibles
à la semaine de quatre jours.
Des ateliers thématiques peuvent avoir
pour objet d’entendre et de concilier
les contraintes métiers et les aspirations
de tous les agents. |
|
|
|
|
|
|
9
|
|
Valoriser
la semaine de quatre jours
dans les recrutements ... |
Certains écueils doivent être pris en compte : anticiper
les craintes et le besoin
d’accompagnement des managers et responsables
de service, assurer qualité et continuité
du service public sans recruter, garantir
la cohésion d’équipe et organiser
le travail au sein des services
et entre services. Mais aussi,
garantir l’équité de la démarche
alors que certains métiers ont des aménagements
de temps et d’organisation du
travail spécifiques, liés à leurs missions.
Le mieux est de proposer la semaine
de quatre jours aux agents
volontaires qui peuvent arrêter si le rythme
ne leur correspond plus. L’employeur
devra veiller au risque de surcharge
de travail, de fatigue et de stress,
car ils auront moins de temps pour accomplir
la même quantité de travail. Et la semaine
de quatre jours impose un nouveau
rythme qui nécessite un temps
d’adaptation pour mieux gérer son sommeil,
raccourcir la pause déjeuner… Enfin,
l’administration pourra valoriser cet atout
dans ses offres de recrutement. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|