CFTC DGFIP 62 : les actualités syndicales 2023

Inondations, nouvelles maladies, incendies, risques nucléaires, pollution, tremblements de terre. Les risques environnementaux, naturels ou technologiques, et leur gestion par les pouvoirs publics concernent les Français. Le gouvernement les a interrogé pour mesurer leur niveau de sensibilisation aux risques environnementaux.

Pour le savoir, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a réalisé une enquête auprès d’environ 4.700 Français de 18 ans et plus. Ses résultats ont été publiés le 21 décembre 2023 dans un rapport intitulé : « Les Français et les risques environnementaux ». Cette publication permet de mieux saisir la façon dont les Français appréhendent les risques auxquels ils pourraient être confrontés.

Trois séries de fiches présentent successivement les réponses données à chacune des questions de l’enquête, la relation que les personnes exposées entretiennent avec différents types de risques et les spécificités territoriales qui ressortent de cette étude. Pour mesurer la prise de conscience des Français, les enquêteurs leur ont d’abord posé une question d’ordre général : comment jugent-ils les risques auxquels ils se sentent exposés ? Voici leur réponse :

40 % très ou assez importants

20 % peu ou pas importants

30 % ne se sentent pas exposés

Lorsque l’enquête aborde plus précisément les différents types de risques environnementaux, on observe une perception variable de ces risques.

Près de la moitié (46 %) des Français se sentent exposés aux risques induits par la pollution de l’air.

39 % des métropolitains, mais 52 % des habitants des départements et régions d’Outre-mer (DROM), aux risques de nouvelles maladies.

29 % en métropole et 46 % dans les DROM se sentent exposés aux risques de contamination de l’eau ou du sol.

21 % en métropole et 59 % dans les DROM se sentent exposés aux risques sismiques.

Les risques d’inondation, d’incendies de forêt, nucléaires ou industriels sont moins redoutés par les Français. Sans surprise, les habitants d’un territoire à risque ont davantage conscience d’être exposés à ce risque. Exemples :

86 % des habitants des DROM ont conscience d’être exposés à un risque sismique, 43 % des Ultramarins ayant déjà vécu un tremblement de terre.
80 % des métropolitains vivant à moins de 20 km d’une centrale nucléaire en activité ont bien conscience d’être exposés aux risques nucléaires.

Plus généralement, la population s’inquiète de plus en plus des effets du changement climatique. Ainsi, plus du quart (27 %) des habitants de France hexagonale et presque la moitié (46 %) des Antillais ont le sentiment d’y être déjà confrontés dans leur vie quotidienne, révèle l’enquête. Dans l'hexagone,

51 % des enquêtés estiment que la responsabilité en matière de prévention des risques incombe d’abord aux individus et 49 % aux pouvoirs publics. Toutefois, les personnes exposées à des risques ou ayant déjà vécu une situation catastrophique pensent que c’est surtout à l’État d’agir pour protéger les populations, rapporte l’enquête. Les enquêtés citent les médias et les collectivités locales comme principales sources d’information sur les risques.

Par ailleurs, 49 % des métropolitains ont connaissance des dispositifs de prévention des risques mis en œuvre près de chez eux. Cette proportion s’établit à 48 % en Guadeloupe et 53 % à la Martinique. Là encore sans surprise, ce sont les individus exposés à des risques qui connaissent le mieux ces dispositifs, selon l’enquête. Enfin, plus d’un Français sur deux a confiance dans les mesures prises par les pouvoirs publics en matière de risques environnementaux. Les Ultramarins se montrent cependant plus défiants vis-à-vis des pouvoirs publics.

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