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La
direction de l’immobilier de l’Etat (DIE)
vient de publier sa feuille de route Transition écologique,
venant ainsi préciser la manière dont seront répartis
les financements entre les différents ministères
en 2024. Si la rénovation lourde est
principalement ciblée, la réduction de la
consommation d’énergie par la révision des
usages est également mise en avant.
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Avec près
de 100 millions de m2 et plus de
190.000 bâtiments, le parc immobilier de
l’Etat est considérable. Lorsque l’on
sait qu’en France, les bâtiments représentent
un quart des émissions de CO2, l’urgence de
rénover ce parc public n’est plus à
prouver. Jeudi 11 avril, la direction de
l’immobilier de l’Etat (DIE) a publié sa
feuille de route consacrée à la transition
écologique. Venant ainsi préciser comment
seront alloués les centaines de millions d’euros
annoncés par Thomas Cazenave, ministre chargé
des Comptes publics,
lors de la présentation du plan écologique
de l’Etat le 28 mars dernier, tout au
long de l’année 2024.
Le plan de
transformation écologique de l’immobilier
de l’Etat repose sur 3 grands axes :
la sobriété immobilière fondée sur la réduction
des surfaces, l'évolution des usages et l'amélioration
de l'exploitation et de la maintenance des bâtiments
et évidemment la rénovation. En 2018,
une enveloppe pluriannuelle de 4,4 milliards
d’euros pour rénover les bâtiments de l’Etat
a été décidée, déployée à travers
quatre programmes : la rénovation des
cités administratives, le plan de relance,
les deux plans de résilience et l’édition
2024 du programme 248 qui nous intéresse
aujourd’hui. |
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Lors
de la présentation du plan écologique de
l’Etat, Thomas Cazenave avait annoncé un
montant de 900 millions d’euros pour
2024, mais celui-ci intègre les
cofinancements : concrètement, ce sont
500 millions d’euros qui seront accordés
cette année pour rénover les bâtiments
appartenant à la puissance publique. Dans sa
feuille de route, la Direction de l'Immobilier
de l'État (DIE) a ainsi précisé comment
seront utilisés ces 500 millions d’euros
supplémentaires cette année, à travers un
dispositif appelé programme 348. La manière
dont cette enveloppe sera répartie n’est
pas définie en fonction de la surface de
chaque ministère mais repose sur des critères.
Le financement accordé est en effet
conditionné à deux impératifs :
proposer une stratégie immobilière validée
par la direction de l’immobilier de l’État
et intégrer les objectifs de réduction des
bureaux de la circulaire surface. Tous les
ministères sont concernés, mais les premiers
bénéficiaires seront les sites dits
multi-occupants, incluant les cités
administratives au sein des territoires, à
hauteur de plus de 192 millions d’euros
de financement. Vient ensuite le ministère de
l’Enseignement supérieur, avec plus de 117 millions
d’euros, suivi par le ministère de l’Economie
(60,84 millions d’euros) et le ministère
de l’Intérieur (60,39 millions d’euros).
Dans le détail, 73,5% des
fonds seront accordés à des projets de rénovation
dites lourdes et 26,5% à des travaux à gains
énergétiques rapides. Comme le précise la
DIE, ce sont des travaux monogestes ponctuels
sur un bâtiment, présentant un gain énergétique
important par rapport à l’euro investi. |
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Revoir les
comportements
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La
stratégie de l’immobilier de l’Etat
n’est pas uniquement fondée sur la rénovation
énergétique, intégrant notamment la réduction
des surfaces. Au-delà des arguments écologiques
aujourd’hui mentionnés, qui sont le fait
que moins d’espace entraîne une diminution
de la consommation d’énergie et limite l’artificialisation
des sols, les ministres de Bercy, Bruno Le
Maire et Thomas Cazenave, avaient annoncé
leur volonté de baisser les surfaces de
bureaux de 25% en dix ans en novembre dernier.
Une première échéance d'une réduction de
7,5% des surfaces a été fixée pour 2027 et
concrètement, chaque résident devrait
aujourd’hui disposer de 16m2 de
surface. Des chiffres que les administrations
doivent désormais intégrer dans leurs stratégies
immobilières individuelles.
Dans
le cadre de son deuxième axe, le grand plan
de transformation écologique de
l’immobilier de l’Etat compte agir sur la
façon dont sont utilisés les bâtiments, à
la fois via les comportements et leur
exploitation et maintenance. La stratégie
avait été formalisée en 2022 à
travers le plan de sobriété énergétique,
qui avait permis d’atteindre une baisse de
10% de la consommation énergétique des bâtiments
entre l’hier 2022 et l’hiver 2023.
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Pour
ce faire, la DIE mise notamment sur le
management de l’énergie dans les
administrations et opérateurs de l’Etat.
Cela passe par le renforcement de la
professionnalisation, notamment via les les
coordinateurs énergie, fonction créée par
la direction immobilière en 2020. Théoriquement,
chaque préfecture de région et ministère
doivent aujourd’hui compter une personne dédiée
à cette mission dans leur rang, afin de déployer
un management de l’énergie. Outre ces
coordinateurs, les gestionnaires de bien
peuvent s’appuyer sur la task
force Exploitation maintenance de l’agence de
gestion de l’immobilier de l’Etat (Agile)
depuis 2023, le bras opérationnel de la DIE.
Elle n’accord pas de subvention pour rénover
les bâtiments mais partage des solutions pour
optimiser leur exploitation et offre un appui
technique sur-mesure. |
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Répartition
des fonds dédiés à la rénovation des
bâtiments de l’État ... |
Les
4,4 milliards d’euros engagés depuis
2018 pour rénover les bâtiments publics
ont été répartis comme suit :
2018 :
Lancement du programme des cités
administratives disposant d’1 milliard
d’euros. Il bénéficie à 36 cités
administratives pour la période
2018-2025. |
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2020 :
Le plan de relance fléchant 2,7 milliards
d’euros à destination de la rénovation
des bâtiments publics. Il a bénéficié
à plus de 4.000 projets. |
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2022 et
2023 : Les plans de résilience
1 et 2, dotés de 180 millions
d’euros d’investissement. Ils ont bénéficié
à 1 900 projets. |
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2024 :
L’édition 2024 du programme 348
doté de 500 millions d’euros
(pour un total de 900 millions d’euros
en intégrant les cofinancements). Il
devrait bénéficier à 1.200
projets de rénovation. |
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