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Les
fonctionnaires se disent plus souvent victimes de traitements
inégalitaires au travail que l’ensemble
des salariés.
Un fonctionnaire sur sept déclare avoir subi des
traitements inégalitaires …
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Un peu
moins d’un salarié sur dix (9,1 %) âgé
de 15 à 74 ans déclare avoir subi
des traitements inégalitaires ou des
discriminations au travail en 2021, selon
une récente étude de l’Insee (Insee Première n° 1983, février 2024).
Ils sont un sur sept dans ce cas
parmi les fonctionnaires, révèlent les auteurs
de l’étude. Dans le module complémentaire de l’enquête
Emploi 2021, l’Insee a soumis
une dizaine de motifs discriminatoires au sens
du Code
pénal aux personnes ayant
subi un traitement inégalitaire ou une discrimination
au travail : l’âge, le sexe,
les origines, l’état de santé…
Résultat : plus de la moitié
des personnes en emploi déclarant avoir
subi des traitements inégalitaires au travail
évoquent un motif discriminatoire, soit
4,8 % des personnes en emploi. |
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Des
fonctionnaires plus souvent victimes de traitements
inégalitaires au travail ... |
13,7 %
des fonctionnaires ont donc déclaré avoir
subi des traitements inégalitaires au travail
en 2021. Cette plus grande
propension des fonctionnaires à déclarer
avoir subi des traitements inégalitaires
s’explique, en partie, par le fait
qu’ils occupent leur emploi depuis
en moyenne plus longtemps (72 % des fonctionnaires
ont une ancienneté de 10 ans
ou plus, contre seulement 44 % des titulaires
d’un CDI). Ils ont donc une plus
grande probabilité d’avoir été confrontés
à ces situations , avancent les deux auteurs
de l’étude. En outre, cela peut
aussi s’expliquer par une sensibilisation
plus forte dans la fonction publique
(campagnes de prévention, dispositifs
obligatoires de signalement, désignation
de référents…). |
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Le
sexisme, principal motif de discrimination
au travail ... |
En 2021, les femmes en emploi déclarent davantage que les hommes
avoir subi des traitements inégalitaires
ou des discriminations au travail :
11,3 % contre 7 %. Sans grande
surprise, parmi les femmes déclarant
avoir fait l’objet de traitements inégalitaires
dans leur emploi actuel, près d’un tiers
(30 %) estime que le sexisme en
est la principale raison, contre
seulement 2 % de leurs homologues
masculins. Au total, le motif
sexiste est la première
source de discrimination au travail, cité
par 19 % des personnes en emploi
déclarant des traitements inégalitaires
ou des discriminations, met en exergue
l’étude de l’Insee.
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Autres victimes de discriminations au travail : les immigrés.
Les origines sont ainsi le deuxième
motif de discrimination le plus cité par
les personnes en emploi déclarant avoir
subi des traitements inégalitaires ou des discriminations
dans l’emploi (11 %). C’est particulièrement
ressenti parmi les immigrés et leurs descendants.
Ainsi, en 2021, 57 % des immigrés
et 21 % des descendants d’immigrés
mettent en relation des traitements
inégalitaires vécus avec leurs origines. Au total,
4,9 % des immigrés en emploi déclarent
avoir subi des traitements inégalitaires
ou des discriminations liés à leurs origines,
contre 0,3 % des personnes sans
ascendance migratoire directe.
Enfin, en 2021, près d’un
quart (23,4 %) des personnes en
emploi s’estimant en mauvais ou très
mauvais état de santé déclare avoir subi
des traitements inégalitaires ou des discriminations
au travail, contre 7,7 % des personnes
jugeant être en bon ou très bon état
de santé. Les personnes en emploi
en mauvais ou très mauvais état de santé
sont 21 % à considérer que ces traitements
sont principalement imputables à leur état
de santé ou à leur handicap,
ce motif étant pour elles le plus
cité, devant le sexe, rapportent les auteurs
de l’étude. |
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