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Si
l’égalité salariale parfaite reste un objectif
encore lointain, force est de constater que les écarts
de rémunération continuent de se réduire dans
les ministères. Ils s’établissent
aujourd’hui à 9,1 % en défaveur des
femmes, en équivalent temps plein.
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La
direction générale de l’administration et
de la fonction publique (DGAFP) vient de
publier les derniers chiffres concernant les
écarts de rémunération entre hommes et
femmes dans les ministères. Une étude qui ne
porte que sur les fonctionnaires. Au cours de
l’année 2023, les femmes fonctionnaires qui
travaillent dans un ministère sont payées en
moyenne 435 euros bruts mensuels de moins
que les hommes, soit un écart moyen de 11 %.
Mais
si elles sont, en moyenne toujours, moins bien
payées que les hommes, c’est en partie
parce qu’elles travaillent moins qu’eux
sur l’année, car elles occupent plus
souvent des postes à temps partiel. En équivalent
temps plein (EQTP), l’écart se réduit à
9,1 %. Un chiffre qui reste néanmoins
important, même s’il a beaucoup diminué
depuis dix ans. L’écart atteignait ainsi
12,6 % en 2013.
À
corps, grades et échelons identiques, l’écart
de rémunération en EQTP entre les femmes et
les hommes est bien plus faible, mais il
persiste à 2 % en défaveur des femmes.
En 2013, cet écart était de 1,6 %. Par
comparaison, dans le secteur privé en 2022,
les femmes percevaient un revenu salarial net
moyen de 23,5 % de moins que les hommes
et l’écart était de près de 15 % à
temps de travail identique. À postes
comparables et en équivalent temps plein,
l’écart se réduisait à 4 %. |
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Effets
démographiques et de primes ... |
Au
sein des ministères, la réduction de l’écart
de rémunération brute entre les femmes et
les hommes entre 2013 et 2023 s’explique
en partie par le fait que les femmes
fonctionnaires travaillent davantage qu’il y
a dix ans. Elles occupaient en moyenne 95,7 %
d'un temps plein en 2013, contre 97,2 %
aujourd'hui, soit une hausse de 1,5 point.
La
DGAFP explique les écarts qui persistent en
EQTP principalement par un effet de ségrégation
des corps. Les femmes restent globalement
surreprésentées dans les corps ayant une rémunération
en-dessous de la moyenne d’ensemble et
sous-représentées dans ceux qui rémunèrent
au-dessus de cette moyenne. Des effets démographiques
et de primes peuvent aussi expliquer ces écarts,
les effets de primes étant liés aux différentiels
de rémunération à corps, grades et échelons
identiques, en fonction du temps de travail,
du lieu d’exercice ou encore des sujétions.
Notons
néanmoins qu’entre 2013 et 2023, la
part de l’écart expliquée par l’effet de
ségrégation baisse de 9,5 points. Cette
réduction importante traduit une progression
de la présence des femmes dans les postes les
plus rémunérateurs. Dans les emplois
fonctionnels, leur part est en effet passée
de 31 % en 2013 à 40 % en
2023.
Ces
chiffres interviennent dans un contexte où la
réduction des écarts de rémunération entre
les femmes et les hommes dans la fonction
publique fait partie des chevaux de bataille
de l’exécutif. Les employeurs publics
publient depuis le mois de janvier les résultats
de leur premier “index égalité”, qui
vise notamment à mesurer les écarts de rémunération
et de situation entre les femmes et les hommes
dans la fonction publique. Si la plupart
d’entre eux réalisent des scores très
satisfaisants, ce tableau idyllique ne doit
pas faire oublier le chemin qu’il reste à
parcourir pour atteindre l’égalité
salariale. |
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