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Quel que
soit le rattachement d’un probable secrétariat
d’État, il s’agira d’un strapontin
aux prérogatives et aux moyens
amputés, regrette nos organisations
syndicales. Or, Stanislas Guerini avait
annoncé une grande loi de réforme de la
fonction publique pour le mois de février.
Seul un ministre peut conduire les grands
chantiers pour les 5,6 millions de fonctionnaires
et contractuels avec nos syndicats.
Nos Organisations Syndicales estiment que le patron
des fonctionnaires, le Premier
ministre, a décidé d’ignorer ses agents.
À l’heure où des millions
d’agents attendent une revalorisation
conséquente de leur pouvoir
d’achat et une véritable carrière,
l’absence de ministère dédié est
une faute politique. Sans ministre de
plein exercice, quid des problèmes
d’attractivité d’un secteur qui représente
près de 20 % de la population
active du pays ? La seule
solution acceptable serait de rattacher
la fonction publique à Matignon, sous
l’autorité du Premier ministre.
L’absence de ministère de plein
exercice est inadmissible
et c’est un geste de mépris.
Faire disparaître le ministère ne fera
pas disparaître les urgences, comme la question
des salaires ou les conditions de travail.
Enfin, force est de constater que les services
publics et les agents publics ne
sont pas
une priorité pour ce nouveau
gouvernement. |