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      Dimanche
               30  juin  2024
                          à  8 h 00

       Muscler les outils numériques de la transition écologique ...

 
 

L’État a lancé  un nouveau fonds de 50 millions d'euros pour financer les projets numériques des administrations en lien avec la planification écologique. À condition de se plier au jeu de l'agile à impact et aux standards promus par la direction interministérielle du numérique.

 
 
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La feuille de route du numérique pour la planification écologique n’est pas encore totalement finalisée que l’État se dote déjà d’un tout nouveau fonds de 50 millions d’euros pour financer les projets numériques des administrations publiques. La direction interministérielle du numérique a annoncé vendredi la mise sur pied de ce fond, et le lancement d’un appel à candidatures à destination de toutes les administrations centrales, déconcentrées, et des opérateurs de l’État.

 

Ce nouveau fonds vient compléter les guichets déjà ouverts par la Dinum ( Direction Interministérielle du Numérique) dans le cadre du Fonds pour la transformation de l’action publique, dont la nouvelle version mettait en effet encore un peu plus l’accent sur les politiques prioritaires du gouvernement et sur la transition écologique. 25 millions d’euros étaient déjà mis sur la table, notamment pour soutenir la sobriété numérique et l’exploitation des données.

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Avec ce fonds, les administrations pourront bénéficier d’un financement à hauteur de 50% de leur projet, pour en partager la responsabilité, avec une prime aux projets dont le montant dépasse 100.000 euros. A condition évidemment de répondre à l’une des thématiques phares de la planification écologique orchestrée par le Secrétariat général à la planification écologique : le déplacement, le logement, la production, l’alimentation, et la préservation des ressources et de la biodiversité. Il peut s'agir de projets visant à analyser et planifier la mobilité, améliorer le parcours citoyen pour la rénovation, gérer le recul du trait de côte, valoriser la qualité des sols ou bien prendre en compte la biodiversité dans les décisions d'urbanisme, par la création de services numériques aux citoyens et professionnels ou tout simplement d'outils de pilotage.

 

Un comité d’investissement sera constitué pour chacune de ces thématiques, avec une enveloppe de 5 millions d’euros à sa disposition. Un comité transversal co-piloté par le SGPE (Secrétariat général à la Planification écologique ) et la Dinum se chargera de son côté d’allouer une enveloppe de 6,5 millions soit à des projets en dehors des thématiques précitées, ou bien touchant à plusieurs d’entre elles. Et un comité stratégique se réunira 3 fois par an pour s’assurer aussi bien de la cohérence de la stratégie d’ensemble que de la bonne conduite des projets. Ces derniers seront d’ailleurs évalués à l’aune du respect de plusieurs critères : la solidité de leur gouvernance, la pertinence technique de la solution proposée ou encore la réutilisation de briques techniques interministérielles, pour éviter de réinventer la roue.

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On le savait depuis l’arrivée de Stéphanie Schaer,  la directrice interministérielle du numérique (DINUM), et l’officialisation de sa nouvelle feuille de route : les start-up d’État et leur méthodologie doivent être mises d’abord au service des politiques prioritaires du gouvernement. Pour prétendre à un soutien financier, les administrations devront donc se plier au jeu de l’agile à impact, nouvelle marotte de la Dinum. La méthode agile est une méthode de gestion de projet. L'idée, lorsque l'on utilise cette approche, est d'apporter souplesse et performance à la gestion de projet. Centrée sur l'humain et la communication, elle permet de participer au développement d'un produit tout au long de l'avancement du projet. Autrement dit, elles devront adopter le mode produit déployé dans toute la direction, soit un mode développement incrémental, respecter les standards de qualité promus par la Dinum, notamment en termes d’accessibilité numérique, d’ouverture des codes sources et de sécurité, et confier la gestion du projet à un responsable autonome, garant des moyens qui lui ont été alloués.

 

Si les administrations venaient à manquer d’un tel responsable, elles peuvent désormais compter sur le nouveau programme « Entrepreneurs d’intérêt général », relancé fin janvier sous une forme qui répond précisément aux besoins de recrutement de profils experts en pilotage de projets numériques. Et non plus de compétences techniques spécifiques. Les administrations devront donc démontrer par avance l’impact potentiel de leur projet et s’engager à y mettre un terme en cas d’impossibilité de prouver son impact  lors des fameux comités d’investissement qui se réuniront tous les deux mois. De quoi, en principe, arrêter les frais à la moindre dérive e éviter les déroutes à plusieurs dizaines ou centaines de millions d’euros de certains grands projets informatiques de l’État.

                           

                        

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