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L’État
a lancé
un nouveau fonds de 50 millions d'euros
pour financer les projets numériques des
administrations en lien avec la planification écologique.
À condition de se plier au jeu de l'agile à impact
et aux standards promus par la direction interministérielle
du numérique.
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La
feuille de route du numérique pour la
planification écologique n’est pas encore
totalement finalisée que l’État se dote déjà
d’un tout nouveau fonds de 50 millions
d’euros pour financer les projets numériques
des administrations publiques. La direction
interministérielle du numérique a annoncé
vendredi la mise sur pied de ce fond, et le
lancement d’un appel à candidatures à
destination de toutes les administrations
centrales, déconcentrées, et des opérateurs
de l’État.
Ce
nouveau fonds vient compléter les guichets déjà
ouverts par la Dinum ( Direction Interministérielle
du Numérique) dans le cadre du Fonds pour la
transformation de l’action publique, dont la
nouvelle version mettait en effet encore un
peu plus l’accent sur les politiques
prioritaires du gouvernement et sur la
transition écologique. 25 millions d’euros
étaient déjà mis sur la table, notamment
pour soutenir la sobriété numérique et
l’exploitation des données.
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Avec
ce fonds, les administrations pourront bénéficier
d’un financement à hauteur de 50% de leur
projet, pour en partager la responsabilité,
avec une prime aux projets dont le montant dépasse
100.000 euros. A condition évidemment de
répondre à l’une des thématiques phares
de la planification écologique orchestrée
par le Secrétariat général à la
planification écologique : le déplacement,
le logement, la production, l’alimentation,
et la préservation des ressources et de la
biodiversité. Il peut s'agir de projets
visant à analyser et planifier la
mobilité, améliorer le parcours citoyen pour
la rénovation, gérer le recul du trait de côte,
valoriser la qualité des sols ou bien prendre
en compte la biodiversité dans les décisions
d'urbanisme, par la création de services
numériques aux citoyens et professionnels ou
tout simplement d'outils de pilotage.
Un comité d’investissement
sera constitué pour chacune de ces thématiques,
avec une enveloppe de 5 millions d’euros
à sa disposition. Un comité transversal
co-piloté par le SGPE (Secrétariat général
à la Planification écologique ) et la Dinum
se chargera de son côté d’allouer une
enveloppe de 6,5 millions soit à des
projets en dehors des thématiques précitées,
ou bien touchant à plusieurs d’entre elles.
Et un comité stratégique se réunira 3 fois
par an pour s’assurer aussi bien de la cohérence
de la stratégie d’ensemble que de la bonne
conduite des projets. Ces derniers seront
d’ailleurs évalués à l’aune du respect
de plusieurs critères : la solidité de
leur gouvernance, la pertinence technique de
la solution proposée ou encore la réutilisation
de briques techniques interministérielles,
pour éviter de réinventer la roue.
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On
le savait depuis l’arrivée de Stéphanie
Schaer, la directrice interministérielle
du numérique (DINUM), et l’officialisation
de sa nouvelle feuille de route : les
start-up d’État et leur méthodologie
doivent être mises d’abord au service des
politiques prioritaires du gouvernement. Pour
prétendre à un soutien financier, les
administrations devront donc se plier au jeu
de l’agile à impact, nouvelle marotte
de la Dinum. La méthode agile est une méthode
de gestion de projet. L'idée, lorsque l'on
utilise cette approche, est d'apporter
souplesse et performance à la gestion de
projet. Centrée sur l'humain et la
communication, elle permet de participer au développement
d'un produit tout au long de l'avancement du
projet. Autrement dit, elles devront adopter
le mode produit déployé dans toute la
direction, soit un mode développement
incrémental, respecter les standards de
qualité promus par la Dinum, notamment en
termes d’accessibilité numérique,
d’ouverture des codes sources et de sécurité,
et confier la gestion du projet à un
responsable autonome, garant des moyens qui
lui ont été alloués.
Si
les administrations venaient à manquer d’un
tel responsable, elles peuvent désormais
compter sur le nouveau programme « Entrepreneurs
d’intérêt général », relancé fin
janvier sous une forme qui répond précisément
aux besoins de recrutement de profils experts
en pilotage de projets numériques. Et non
plus de compétences techniques spécifiques.
Les administrations devront donc démontrer
par avance l’impact potentiel de leur projet
et s’engager à y mettre un terme en
cas d’impossibilité de prouver son impact
lors des fameux comités
d’investissement qui se réuniront tous les
deux mois. De quoi, en principe, arrêter les
frais à la moindre dérive e éviter les déroutes
à plusieurs dizaines ou centaines de millions
d’euros de certains grands projets
informatiques de l’État.
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