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L’Association
des Petites Villes de France (APVF) s’inquiète
d’une dégradation assez marquée
des principaux
indicateurs de la santé financière des petites villes.
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Christophe Bouillon
Maire
de Barentin
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L’Association
des Petites Villes de
France (APVF) a publié les résultats de
son enquête annuelle sur la situation
financière des petites villes en 2023
et les perspectives 2024. Celle-ci révèle
une dégradation assez marquée des
principaux indicateurs de la santé
financière des petites villes. Alors
que l’inflation a sévèrement
impacté les budgets des collectivités
territoriales, les petites villes doivent
puiser dans leur trésorerie,
lorsqu’elles en ont une, pour voter
leur budget
à l’équilibre ou maintenir
à flot leurs investissements, à
des niveaux pour la plupart très en deçà
des besoins. Sur le terrain, les principaux
marqueurs de la situation financière
se dégradent rapidement et ce phénomène
n’est pas sans inquiéter les maires
qui ne disposent plus de marges de manœuvre
pour réaliser de nouvelles économies, sauf
à remettre en cause le bon
fonctionnement des services de proximité ,
prévient le président de l’APVF,
Christophe Bouillon, maire de Barentin
(Seine-Maritime).
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Selon
l’enquête, plus de la moitié (près
de 54 %) des petites villes prévoit une baisse
de leur épargne nette et près de 15 %
annoncent un besoin de financement.
De nombreuses petites villes ont éprouvé
une réelle difficulté à équilibrer
les sections de leur budget,
tant en fonctionnement qu’en investissement,
faisant peut-être de cette année l’exercice
de préparation budgétaire le plus difficile
des cinq dernières années , rapporte
l’association. Boucler les budgets 2024
a relevé d’un véritable défi pour
beaucoup de maires de petites villes cette année.
Sans marge d’économie en
fonctionnement, ils ont dû commencer
à réaliser des coupes sur leurs investissements.
Résultat, de plus en plus de
petites villes sont déficitaires, s’inquiète
l’APVF : près de 15 % ont
annoncé un budget en déficit en 2024,
contre à peine 3 % l’année précédente.
De manière générale, les
recettes de fonctionnement des petites villes
progressent moins vite que leurs dépenses,
encore largement impactées par l’inflation
(explosion des dépenses énergétiques
et de la masse salariale, en
particulier). L’APVF souligne, notamment,
un essoufflement du soutien
financier de l’État. Les résultats
de son enquête le mettent en évidence :
seuls 7 % des petites villes annoncent
une hausse du soutien de l’État
cette année quand 40 % constatent
une baisse de ce soutien et 53 %
aucune variation. |
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Parallèlement,
pour voter leur budget à l’équilibre ou
maintenir à flot leurs investissements,
à des niveaux pour la plupart
très en deçà des besoins,
notamment en matière de rénovation
thermique des bâtiments publics et d’amélioration,
d’adaptation à l’évolution démographique
ou de mise en accessibilité des équipements
publics, les petites villes sont
nombreuses à indiquer devoir puiser dans
leur trésorerie (83,3 %) ou être
obligées de contracter un emprunt.
Celles qui n’avaient pas suffisamment de trésorerie
ont dû reporter ou annuler des projets
structurants, rapporte l’enquête.
L’APVF rappelle que les petites
villes portent 40 % de l’investissement
total des communes et que la transition
énergétique ne pourra réussir sans une forte
implication des élus des petites
villes. Face au mur d’investissement que
représente le financement de la lutte
contre le dérèglement climatique,
l’association s’inquiète de
l’amputation des crédits du Fonds
vert, notamment. Face au risque de fragilisation
des budgets locaux, elle réitère
son souhait que soit organisé un Grenelle des
recettes des collectivités
territoriales, qui serait bien plus efficace
pour les finances publiques qu’une revue des
dépenses, assure le président de l’Association
des petites villes de France, Christophe Bouillon. |
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