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Présentée le 4 juillet par des parlementaires et
élaborée avec le concours d’une coalition
d’acteurs pluriels, la feuille de route prévention
en santé décline une batterie de mesures
visant à instaurer une politique systémique de
prévention sanitaire. Un document à la rédaction
duquel la CFTC a pu pleinement contribuer.
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L’adage
est bien connu : mieux vaut prévenir que guérir.
Pourtant, la protection de la santé
publique en France reste largement centrée
sur la médicalisation, plutôt que sur la
prévention. Cette dernière représente en
France moins de 5% du total des moyens
financiers déployés dans le domaine de la
santé. Une carence stratégique majeure :
le vieillissement de la population comme les
crises sanitaires confrontent le système de
santé aux limites de sa capacité
d’accueil et de financement, alors même
que certains patients sont atteints de
pathologies évitables. Leur détection en
amont pourrait pourtant permettre de
ralentir, voire de contrecarrer leur développement
chez les individus concernés.
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Ces
manques sont répertoriés par la feuille de route
sur la prévention en santé co-présentée le 4
juillet par le député MODEM Cyrille Isaac-Sibille,
un texte élaboré avec le concours d’une
coalition d’acteurs pluriels, dont la CFTC. Cette
dernière a pu y défendre ses propres préconisations
sur le sujet, un nombre conséquent d’entre elles
ayant été intégrées aux recommandations du
document. Des mesures qu’on peut articuler autour
de 4 grands axes, qui contribuent à répondre à un
enjeu fondamental : la
construction d’une politique systémique de la prévention
sanitaire en France.
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Repenser
nationalement et localement les politiques de prévention
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Pilotées
individuellement par diverses structures sans
coordination d’ensemble, les politiques de prévention
manquent actuellement d’un référentiel commun,
qui permettrait d’optimiser et de faciliter la
lisibilité de l’action publique. Une loi
interministérielle de programmation de santé
publique définissant pour 5 ans une
Stratégie Nationale de Santé devrait
ainsi être déposée à l’assemblée nationale.
Elle définirait la nature, la coordination à
l’échelle nationale comme les budgets précisément
alloués à la mise en œuvre des politiques et
actions de prévention. |
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A l’échelon
local, ce plan quinquennal de santé devrait par
ailleurs permettre de déployer des initiatives
territorialisées, modulées par les
besoins de proximité des populations concernées.
Parmi ces structures de terrain, la CFTC s’est
jointe à la feuille de route pour souligner le rôle
prépondérant que pourraient jouer les Communautés
Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS). Ces
organisations regroupent les professionnels d’un même
territoire, qui souhaitent se coordonner autour
d’un projet de santé pour répondre à des problématiques
communes. Elles sont ainsi capables de cerner les
problématiques sanitaires spécifiques à chaque
territoire, conditionnées par des enjeux et caractéristiques
pluriels (âge médian de la population, niveau de
pollution de l’air, de sensibilisation et
d’information à l’accès aux soins etc…)
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Déployer
une politique globale d’information et de
formation à la prévention ...
L’information
constitue un facteurs clé du succès des
politiques de prévention en santé. L’éducation
et la sensibilisation du grand public à la prévention
devrait ainsi débuter dès le plus jeune âge. Elle
serait dispensée aussi bien dans les écoles
publiques que dans le milieu périscolaire
(cours de cuisine collectifs enseignant à
manger sainement, activités sportives
relayant les bienfaits physiologiques de
l’exercice physique…).La formation à la
prévention sanitaire devrait par ailleurs être
continue, pour concerner toutes les tranches
d’âges et catégories professionnelles.
Elle pourra être dispensée et valorisée par
une mosaïque d’organismes et d’actions de
sensibilisation : partenariat avec le tissu
associatif, organisations syndicales et
professionnelles, mutuelles, campagnes dans
les médias etc… |
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La CFTC
note en revanche l’absence de mention de la
promotion de certaines actions de prévention plus
ciblées dans la feuille de route, comme celles qui
pourraient concerner le dépistage néonatal.
Remboursé à 100% par l’assurance maladie, cet
examen consiste en la réalisation d’un prélèvement
d’une goutte de sang pour détecter certaines
maladies chez les nourrissons. Pour la CFTC, il est
nécessaire de sensibiliser les jeunes parents et le
grand public à l’importance du dépistage néonatal,
afin de les informer de l’existence du dispositif,
comme de sa gratuité.
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Développer
la prévention en santé au travail ...
La feuille de route
rejoint la CFTC dans le constat dressé des
actions de prévention en santé au travail :
ces dernières sont encore relativement
marginales au sein des structures publiques et
privées. Elles sont pourtant
indispensables à l’amélioration des
conditions de travail. Ces actions de prévention
devraient en outre être adaptées au secteur
d’activité de chaque entreprise, qui présentent
des risques différenciés .A l’allégement des risques
physiologiques, il faudrait adjoindre un suivi
et des mesures de réduction des risques
psychosociaux (stress, maltraitances internes,
épuisement professionnel), par exemple via la
mise en place de formations obligatoires
dispensées aux managers et chefs
d’entreprise. |
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Renforcer les actions de prévention ciblant spécifiquement les retraités
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L’espérance de vie sans
incapacité s’élève à 67 ans chez les
femmes et à 65,6 ans chez les hommes. Pour
prolonger au maximum l’espérance de vie en
bonne santé, les politiques de prévention
s’adressant spécifiquement aux retraités
devraient être nécessairement renforcées et
augmentées de nouveaux dispositifs. La CFTC,
à l’instar de la feuille de route santé,
s’accorde pour recommander d’inclure dans
l’examen des 65 ans un bilan podologique et
auditif, ainsi qu’une auscultation du cœur
pour détecter les maladies cardiaques. Elle
conseille aussi de systématiser la mise en
place d’un bilan de prévention régulier
pour les retraités fragiles. |
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Les néo-retraités
pourraient par ailleurs bénéficier de
l’organisation d’ateliers les informant des différents
outils de prévention mis à leur disposition. Ces
initiatives pourraient notamment être listées et géo-localisés
sur la plateforme web « Bien vieillir »
. Cette dernière permet aux retraités de
s’informer sur les actes de la vie courante qui
renforcent leur capacité à vieillir en bonne santé.
L’approfondissement de ses contenus devrait
participer à augmenter sa visibilité, alors que le
numérique doit être davantage mobilisé dans le
cadre de la prévention en santé.
Enfin, si ces mesures tracent
les contours généraux d’un système de prévention
ambitieux, elles nécessitent désormais d’être
discutées et modélisées dans la loi. À cet
effet, cette feuille de route devrait faire
l’objet du dépôt d’une proposition de loi à
l’Assemblée nationale à la rentrée.
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Pour
consulter l’ensemble
des propositions
de la CFTC pour
construire cette feuille de route … |
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