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Après le
lancement, il y a un an, de Mon espace santé,
principal aboutissement du plan de
transformation numérique de 2019, le ministère
de la Santé veut désormais concentrer ses
forces pour transformer l’essai et consolider
ses acquis. Ce
qui passe notamment par la formation tant des
usagers que des professionnels de santé.
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Que la stratégie soit belle est
un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat. La formule de Winston Churchill, reprise par le
ministre de la Santé, François Braun, résume le
défi auquel est confronté aujourd’hui le numérique
en santé. La question n’est plus tant de savoir
quand la santé prendra le virage du numérique,
mais si ce virage a bien été négocié, et
s’il a servi à quelque chose. Après un travail
de fond initié il y a quatre ans pour poser les
fondations techniques et normatives de la
transformation numérique du système de santé,
François Braun a dévoilé, le 17 mai, une
nouvelle feuille de route pour mettre le numérique au service de la santé. |
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Cette fois, il s’agit donc de s’assurer que la
transformation numérique initiée porte ses fruits et
permette tout à la fois de développer la prévention
personnalisée des Français, de redonner du temps aux professionnels de santé et
d’améliorer
l’accès à la santé. Le tout dans un cadre propice pour garantir le bon fonctionnement de ce système numérisé,
ainsi que sa sécurité.
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Développer
les usages autour de Mon espace santé …
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Au total,
la feuille de route fixe 65 objectifs à
atteindre d’ici 2027, soit autant de défis à
relever. Le premier d’entre eux consiste à
transformer l’essai de Mon espace santé, le
carnet de santé numérique lancé début 2022,
pour en faire un outil du quotidien, utilisé et
utile pour les patients comme pour les
professionnels de santé. Le ministère devra
d’abord faire aboutir la remise à niveau des
logiciels de l’ensemble des professions des
secteurs de la santé et du médico-social, pour
enfin injecter automatiquement les données dans
les carnets de santé et éviter toute ressaisie
ou perte d’information. |
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Il
compte ensuite tester l’envoi d’ordonnances numériques
par la messagerie sécurisée de santé dès ce mois de
mai, en vue d’une généralisation en 2024. De manière
à éradiquer
l’envoi d’ordonnances via Gmail, une boîte
mail non respectueuse de la confidentialité des données
de santé.Le ministère mise également sur Mon espace
santé pour faire entrer le système de santé dans l’ère
de la prévention personnalisée. Concrètement, il
s’agira de s’appuyer sur les données contenues dans
les dossiers pour envoyer des notifications ciblées,
par exemple pour rappeler une date de rendez-vous ou
alerter sur un renouvellement vaccinal.
La
feuille de route avance de nombreuses autres améliorations
et évolutions dans et autour de Mon espace santé, que
ce soit pour mieux l’articuler avec les autres
portails de santé comme Santé.fr et Ameli.fr, améliorer
le paramétrage par l’utilisateur des contrôles
d’accès à son dossier médical, permettre aux
professionnels de santé d’accéder aux comptes-rendus
d’imagerie en ligne et, plus généralement, leur
faciliter la vie pour les encourager à consulter les
dossiers numériques de leurs patients. L’objectif fixé
par le ministère en dit long sur la marge de
progression en la matière, puisqu’il est seulement
question que la moitié des médecins consultent au
moins une fois par an le contenu des espaces santé de
leurs patients d’ici… 2026.
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Inclusion,
formation et attractivité …
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Le
chantier du numérique en santé n’est pas
seulement technique. Sa réussite dépend surtout
de l’embarquement ou non de l’ensemble des
citoyens et professionnels de santé dans cette évolution
de fond. D’ici
juin 2026, nous aurons formé 10.000 médiateurs
au numérique en santé pour accompagner la
digitalisation du système et s’assurer qu’il
soit résolument une chance pour tous,
a déclaré le ministre, notamment grâce au
service en ligne PIX.Sous réserve d’ajustements
réglementaires, une fonctionnalité sera
déployée en 2024 pour permettre au
détenteur d’un espace santé d’en déléguer
l’utilisation à un proche ou un aidant. |
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Côté
professionnels, pour lesquels le ministère entend bien
mettre à disposition un bouquet de services, comme
promis en 2019, un plan de formation initiale et
continue sera lancé ou du moins renforcé. Une formation au numérique en santé sera intégrée
à l’ensemble des formations initiales du sanitaire,
du social et du médico-social, peut-on
lire dans la feuille de route, ce qui concernera 500.000 élèves
par an. Le ministère entend également généraliser
les modules sur le numérique dans les catalogues des opérateurs
de formation, pour former 10 % de l’ensemble des
professionnels déjà en poste d’ici 2027. En 2021,
une étude estimait que seuls 0,1 % des 2,6 millions
de professionnels de santé en exercice étaient formés
à l’e-santé.
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Le
ministère n’oublie pas non plus l’enjeu des compétences
spécifiques et nécessaires à la réussite de cette
transformation numérique. Un diagnostic des métiers et
des besoins en matière de numérique sera posé d’ici
fin 2024, avec la publication d’une première
cartographie sur certains établissements. Des travaux
seront également engagés pour adapter les rémunérations
des contractuels et aligner la grille des ingénieurs
hospitaliers sur celle de la fonction publique d’État
afin d’attirer les talents. Les hôpitaux en
auront d’ailleurs bien besoin pour muscler leurs équipes
dédiées à la cybersécurité. Face à la
multiplication des attaques, la feuille de route exige
en effet que les établissements de santé consacrent au
plus tard en 2027 au moins 10 % de
leur budget informatique à la sécurité.
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