Trois ans après la fin de leur cursus, seuls 11 % des jeunes
travaillent dans la fonction publique, alors que
les 5,7 millions de fonctionnaires représentent
environ 20 % de l’emploi total en France.
9 % des jeunes de la cohorte 2017 ont travaillé
au moins une fois dans la fonction
publique mais n’y exercent plus en 2020,
selon la DGAFP. Mais l’essentiel de la cohorte
(55 % des diplômés de 2017) n’a
jamais travaillé dans la fonction publique, jamais
tenté de le faire dans le passé et ne l’envisage
pas pour l’avenir.
L’étude est publiée quelques jours après l’ouverture par le Gouvernement
de discussions avec les syndicats consacrées aux parcours
de carrière, aux rémunérations et aux conditions
de travail des agents publics.
Parmi
les 11 % de jeunes actifs dans la fonction
publique trois ans après leur diplôme, près
d’un sur deux (49 %) est en contrat
à durée déterminée. Quant aux jeunes qui ont
quitté la fonction publique après y avoir
travaillé, 23 % d’entre eux sont au chômage
contre 16 % des jeunes qui n’ont jamais
envisagé de travailler pour la fonction
publique.
À court terme, une expérience passagère dans la fonction
publique ralentirait le processus d’accès
à l’emploi stable , souligne la DGAFP,
tout en insistant sur la nécessité de réinterroger
la situation de ces jeunes quelques années
plus tard.
Toujours parmi les jeunes ayant quitté la fonction publique,
45 % l’ont fait car ils se sont reconvertis
dans un autre métier, et 37 % sont
partis après la fin de leur CDD ou un échec
à un concours.
D’autres raisons, plus critiques, sont fréquemment avancées :
le manque d’évolution, y compris salariale, peut être un facteur rebutant pour certains
(28 %), de même que les conditions de travail (25 %),
complète la DGAFP.
|