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       Mercredi
               4 octobre  2023
                       à  10 h 30

    Mobilisation générale  contre le harcèlement scolaire...

 
 

Cours d’empathie, confiscation du portable dans les cas graves, exclusion des élèves harceleurs sur les réseaux sociaux : le Gouvernement a dévoilé son plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire et dans tous les lieux de vie de l’enfant. Il promet une  mobilisation générale  et une  lutte implacable  contre ce phénomène massif.

 
 

Il faut protéger nos enfants de tous les risques. L’école est un sanctuaire , a estimé Emmanuel Macron à Ajaccio, apportant son  plein soutien  au plan du Gouvernement qui va beaucoup plus loin  que les mesures déjà prises. La mobilisation doit être générale : chacun a son rôle à jouer. Avec tout mon Gouvernement, nous sommes à vos côtés, et nous mènerons une lutte implacable contre le harcèlement , a déclaré Élisabeth Borne, lors de la conférence de presse de présentation de ce plan contre le harcèlement à l’école et dans tous les lieux de vie de l’enfant.

 

Notre plan, c’est 100 % prévention, 100 % détection, 100 % solutions , a-t-elle ajouté.

 

 

Avant la conférence de presse, la Première ministre avait entendu plusieurs témoignages d’élèves harcelés ou engagés dans des associations de lutte contre le harcèlement. Ce n’est évidemment pas des histoires simples à raconter. En parler c’est très important et vous engager aussi pour les autres c’est aussi une très belle façon de se reconstruire, a-t-elle conclu.  Après le suicide de Lindsay, 13 ans, en mai dans notre département du Pas-de-Calais, Élisabeth Borne avait demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé et au secrétaire d’État au Numérique de travailler avec le ministre de l’Éducation nationale à ce plan interministériel, un sujet dont elle a fait une priorité absolue  de la rentrée. Plusieurs mesures avaient déjà été mises en place pendant l’été, dont la possibilité de changer d’établissements les élèves harceleurs dès cette année ou de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d’un autre établissement.

           
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Formation tous azimuts ...

Pour renforcer cet arsenal, le plan prévoit notamment  la formation de tous les acteurs de la communauté éducative : les élèves, les parents, les personnels de l’Éducation nationale, avec l’objectif que chacun soit formé d’ici la fin du quinquennat à la lutte contre le harcèlement. Plus globalement, tous les adultes intervenant auprès de mineurs, par exemple dans le sport ou en colonies, devraient se voir délivrer une formation sur ce sujet. Une formation renforcée devra aussi être dispensée pour les  forces de l’ordre, magistrats et personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse.

   
 

Numéro unique sur le harcèlement, le 3018 …

Le Gouvernement a aussi décidé de faire du 3018, numéro d’aide d’urgence actuellement dédié au cyberharcèlement, le numéro unique de signalement, accompagné d’une application » (contre deux numéros actuellement, le 3020 pour les familles et victimes et le 3018 sur le cyberharcèlement).

   
 

Confiscation des téléphones …

Pour renforcer considérablement  les sanctions contre le cyberharcèlement, le Gouvernement a aussi décidé de  développer la confiscation des téléphones  pour les auteurs de cyberharcèlement grave et de  permettre d’exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé la mise en place de cours d’empathie , inscrits dans le cursus scolaire,  à l’image de ce qui existe dans d’autres pays, notamment au Danemark , qui seront généralisés à l’école à partir de la rentrée 2024. Autre mesure concernant les élèves, un questionnaire sera rempli par tous les élèves du CE2 à la 3e pour mieux détecter les cas de harcèlement

A l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire qui aura lieu  le 9 novembre, deux heures seront banalisées dans tous les établissements scolaires de France dédiées à la lutte contre le harcèlement. En matière de réponses aux situations de harcèlement, le procureur serait désormais  systématiquement  saisi  en cas de signalement pour harcèlement, notamment grâce à une plateforme dédiée entre l’Éducation nationale et la justice.

Le harcèlement à l’école, qui en France toucherait un élève sur dix, est au cœur de l’actualité en cette rentrée après une série de cas dramatiques et autant de polémiques sur la gestion du harcèlement, à la suite notamment du suicide du jeune Nicolas, 15 ans, qui s’est donné la mort à Poissy (Yvelines) au lendemain de la rentrée. Un audit a été lancé sur la gestion des cas de harcèlement au cours de la dernière année scolaire. De plus,  chaque académie devra se doter d’une stratégie anti-harcèlement  d’ici la fin de l’année.

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