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Mercredi |
30 août 2023 |
à
8 h 00 |
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L’habitat
participatif, un mode de vie alternatif ...
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L’habitat
participatif, encadré juridiquement depuis 2014,
permet à des groupes de personnes
de construire leur logement et des espaces
communs, et de partager un mode
de vie écologique et communautaire
à moindre coût, selon le ministère
de la Transition écologique.
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L’association
Habitat Participatif France, qui fédère une cinquantaine
de structures associatives et professionnelles,
recense 965 projets en 2023, dont
406 achevés, soit un potentiel
d’environ 9.700 logements, avec une croissance
de 18 % par an . Une
micro-niche en comparaison avec les 418.800 autorisations
de permis de construire délivrées
sur les 12 derniers mois, selon les dernières
statistiques du ministère. À noter que
70 % des projets sont réalisés par
les habitants en autopromotion, et 30 %
en partenariat avec des maîtres
d’ouvrage professionnels, en majorité
des organismes HLM.
Principales
caractéristiques : l’existence d’un collectif
d’habitants en amont du projet, la présence
d’espaces privatifs et partagés et l’autogestion
par les habitants des espaces
communs. L’habitat participatif a une image
d’innovation, de recherche et développement
de ce que pourrait être le logement
de demain… |
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La participation habitante fut mise en pratique dès le XIXe siècle
avec le familistère de Guise, dans
l’Aisne. Cette cité ouvrière inspirée du phalanstère
de Charles Fourier fut construite
par l’industriel Godin pour y héberger
ses ouvriers. Après la Seconde Guerre
mondiale émerge le mouvement spontané
et informel des Castor face à la grave
pénurie de logements. L’entraide est
le maître-mot : les habitants
s’associent pour construire ensemble
leur maison pour aller plus vite et
réduire les coûts. En mai 1968, la tendance
est au rejet des modèles établis.
Des habitants créent les premiers
habitats groupés autogérés qui se développeront
jusque dans les années 1990. Les familles
se regroupent pour construire des habitations
privées autour d’espaces communs.
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On passe de l’entraide à la solidarité. La gestion de l’habitat
se fait sur un mode coopératif par
les habitants qui mutualisent des services
dans un esprit d’économie et de coopération.
Entre 1990 et 2005, l’intérêt pour
l’habitat participatif décroît et ne revient
en force qu’à la fin des années 2000,
quand les prix de l’immobilier
s’envolent.
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Le terme habitat participatif est finalement consacré en 2010
lors de rencontres nationales organisées
à Strasbourg et remplace celui d’ habitat
groupé autogéré, jugé désuet. Une
coordination nationale du mouvement
apparaît en 2013 et la loi Alur donne un an plus tard deux possibilités
de statut juridique à l’habitat
participatif. Parmi les valeurs revendiquées :
la solidarité, la mutualisation des moyens,
le respect de l’environnement et
la mixité intergénérationnelle.
9
On trouve aujourd’hui des projets d’habitat participatif un peu
partout en France, avec une prédominance dans l’Ouest, le Sud-Est et l’Île-de-France.
La durée moyenne de réalisation des projets
est de quatre ans, selon Habitat
Participatif France, pour dix logements
environ par projet. Plus de la moitié
(57 %) des projets sont en zone
rurale et 50 % sont dans le neuf
contre seulement 30 % en réhabilitation. |
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