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Voici
ci-dessous lÉdito du 3ème semestre 2022 de CFTC Finances Publiques concernant un monde
en constante évolution. En effet, telle est la DGFiP depuis sa création, et sans doute même
avant ...
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Dans cette
grande administration, évolution constante est synonyme de contraction, entendons pas là réduction
ou fonte des effectifs. Les chiffres sont là : en 2000, l'ensemble constitué de la Direction
Générale des Impôts (DGI) et la Direction Générale de la Comptabilité Publique (DGCP) comptait
141.000 agents. En 2007, à la veille de la création de la DGFiP, cet ensemble comptait 131.100
agents, soit une baisse de 8,50 %.
Fin 2021 la DGFiP comptait 99.600 emplois soit 30% de pertes en 21 ans. |
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Cette diminution drastique (quelle entreprise se restructure avec une telle ampleur?)
correspond à des gains de productivité induits par un parcours massif et accéléré à des
outils numériques et automatisant certains travaux de masse confiés majoritairement à des
agents de catégorie B et C dont le nombre a logiquement diminué.
Mais, une
bonne partie des suppressions d'emplois correspond à des gains de productivité supposés ou
anticipés. Dans les faits, ils sont traduits par des charges de travail nouvelles reposant sur
moins d'agents. Après deux années de pandémie, la restructuration NRP impactant les vies
personnelles et le soutien à la relance de l'économie, beaucoup d'entre nous sommes épuisés
sans pouvoir appréhender clairement le sens de nos missions. |
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Le mal être est général dans notre administration qui s'inspire dans son mode de
réforme permanente à ce qui est conduit depuis des décennies par lopérateur historique
des télécommunications, et dont on peut mesurer les conséquences par vagues périodiques de
faits divers dramatiques.
Alors sans doute, dans
l'esprit du directeur général, associer les agents dans une concertation directe ( très souvent
orientée et fortement incitée localement) permettra de faire passer le cocktail plutôt amer des
pilules : point d'indice à peine réchauffé, vacances de postes, surcharge de travail et
qualifications et possibilités de promotion sans horizon.
La CFTC est plus que
dubitative. Les chiffres sont là et les faits sont têtus. Alors que la DGFiP représente moins
de 5 % des agents de lÉtat, elle a supporté 50% des suppressions d'emplois dans la
fonction publique de lÉtat depuis 20 ans. |
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L'érosion du pouvoir d'achat est énorme et le sentiment de déclassement de tous les
fonctionnaires, dont ceux de la DGFiP, est une réalité. En 1970 un agent de catégorie C de la
fonction publique gagnait 1,4 SMIC en début de carrière, aujourd'hui, à peine le SMIC.
En 1970, un agent de la
catégorie B de la fonction publique gagnait 1,5 SMIC en début de carrière, aujourd'hui à peine
plus que le SMIC. La même année, un agent de catégorie A de la fonction publique gagnait 2 SMIC
en début de carrière, aujourd'hui, c'est 1,2 SMIC. |
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Les économies réalisées par la DGFiP sont colossales et il est légitime que la
majeure partie de celles-ci puissent revenir aux agents qui supportent les efforts réalisés pour
la collectivité ,donc aux agents de la DGFiP.
Des marges existent,
elles doivent être identifiées et mobilisées. Au-delà du point d'indice dont la valeur a été
revalorisée de 3,50% au 1 er juillet 2022, la DGFiP doit réclamer les ressources nécessaires
pour donner à ses régimes indemnitaires une cohérence et contribuer à relancer une
attractivité en chute libre.
La CFTC DGFiP, le
moment venu, participera à ce chantier indemnitaire, avec cet objectif, tout en rappelant sa
totale opposition à une forme de rémunération au mérite individualisée. |
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