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Il nous faut
identifier les cas dans lesquels le
recours à un texte ne s’impose pas et
écrire nos lois, ordonnances et décrets plus
simplement, plus sobrement, a déclaré la Première ministre mercredi 7 septembre,
lors de la séance de rentrée du Conseil d’État.
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La
Première ministre, Élisabeth Borne, marche dans
les pas de ses prédécesseurs. À l’occasion de
la première séance de rentrée de l’histoire
du Conseil d’État, organisée le 8 septembre,
la cheffe du gouvernement a affirmé son souhait
de lutter contre l’inflation normative. Une
intention qui s’est muée en arlésienne au fil
du temps, chaque gouvernement promettant de
s’attaquer au poids des normes. Avec des résultats
pour le moins mitigés, voir nuls.
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La culture de la norme est rarement le fait des juristes, a ainsi affirmé la polytechnicienne, également formée
sur les bancs de l’École nationale des ponts et
chaussées. Je
dirais qu’elle est un mal français, voire
politique, qui consiste à croire que chaque fait
divers ou difficulté appelle un texte pour lui répondre
ou que l’on mesure un bilan à la quantité de
textes adoptés. Et d’ajouter : Ça
n’est pas ma vision des choses.
La Première ministre
intervenait dans la foulée du vice-président du
Conseil d’État, Didier-Roland Tabuteau, qui avait
également estimé que l’inflation normative n’est pas une solution. L’occasion
pour ce dernier de citer son prédécesseur, Bruno
Lasserre : On
assimile trop politiques publiques et changement de la
norme. Ce qui importe, c’est de transformer la réalité
sur le terrain.
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Textes
clairs et ramassés …
Rappelant avoir récemment lancé
un appel
à la sobriété énergétique, Élisabeth
Borne a ainsi appelé à en faire de même avec les
textes normatifs. Je
préfère les textes clairs et ramassés,
a-t-elle développé en disant compter sur le Conseil
d’État pour
être des alliés précieux dans cette mission de
sobriété normative. |
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Aussi,
pour la locataire de Matignon, est-il nécessaire
d’identifier les cas dans
lesquels le recours à un texte ne s’impose
pas et écrire nos lois, ordonnances et décrets
plus simplement, plus sobrement et en
redescendant autant qu’il est juridiquement
possible dans la hiérarchie des normes. |
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Outre un impératif d’efficacité et de clarté, cette
sobriété normative répond aussi aujourd’hui à un impératif démocratique, selon
Élisabeth Borne. Référence à la nouvelle donne
parlementaire et à la majorité relative dont dispose
le parti présidentiel à l’Assemblée nationale. La
nouvelle composition du Palais-Bourbon renforce encore le besoin de concentrer les débats
parlementaires sur le cœur de la matière législative,
a souligné la cheffe du gouvernement. |
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Des promesses du candidat Macron …
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Pour rappel, plusieurs dispositifs ont déjà
été institués ces dernières années face au phénomène
de l’inflation normative : celui du deux pour
un initié en 2017, en vertu duquel toute norme
nouvelle doit être compensée par la suppression de 2 normes
existantes, ou encore la chasse aux circulaires
inutiles ou redondantes. Les observateurs du travail législatif
et réglementaire en conviennent néanmoins : il
faut aller encore plus loin.
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Durant la campagne présidentielle, Emmanuel
Macron avait déjà avancé des pistes d’action face
à l’inflation normative. Interrogé par le Conseil national
d’évaluation des normes (CNEN), l’université
Paris-Est Créteil et LexisNexis, le
Président-candidat proposait ainsi de s’attaquer au
stock de normes trop
complexes,
comme au flux. Concernant le stock,
il promettait de demander aux ministères un programme
d’action sur cinq ans en vue de simplifier, domaine par domaine, des
pans entiers de notre droit devenu trop complexe, peu
lisible et même impraticable par bon nombre
d’acteurs..
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Quant au flux, le Président sortant
souhaitait établir un contrôle de la qualité des textes de nature réglementaire par la mise
en place, dans chaque ministère, d’un haut fonctionnaire à la simplification normative. Le
candidat de la majorité mettait également l’accent
sur la stabilité
des normes et promettait d’obliger
les ministères à justifier explicitement toute modification d’un texte rédigé ou
modifié depuis
moins de cinq ans. Des promesses
qui attendent d’être concrétisées.
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