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Mercredi |
12 octobre 2022 |
à 16 h 00 |
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La semaine de 4 jours, ce n’est pas pour
tout de suite …
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Si
les expérimentations se multiplient dans le privé
comme dans le public, elles restent toutefois
confidentielles. Pour autant, ce système répond
pleinement aux attentes des agents sur des
formules de travail davantage personnalisées.
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Le secteur
public pourrait faire office de modèle en matière
d’expérimentation autour de la semaine de 4 jours.
C’est du moins ce qu’estime
la Caisse Nationale d’Assurance
Vieillesse (CNAV), qui travaille actuellement à
une expérimentation de la semaine de 4 jours
au sein de son organisation, susceptible de démarrer
en mars-avril 2023 sur un panel de 200 volontaires
maximum et en priorité sur des métiers non télétravaillables |
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Le service public pourrait tout à fait avoir l’audace de
servir de guide aux entreprises françaises en matière
d’innovation sociale, explique-t-elle. Un test pourrait
s’envisager, dans le cadre du dialogue social, en
priorisant les métiers non télétravaillables pour réduire
le sentiment d’injustice sociale, avec un suivi
rigoureux de l’évolution des indicateurs de
performance du service public.
Comme dans la plupart des administrations,
l’organisation du travail fait l’objet de
nombreuses réflexions au sein de la Cnav. Nous sommes passés de 17 à 79 % de télétravailleurs
entre avant et après la crise du Covid, c’est un développement
spectaculaire, détaille-t-elle. Désormais,
les attentes se situent sur des formules de travail
davantage personnalisées.
Pour l’heure, l’initiative de la Cnav,
qui a déjà fait l’objet d’échanges avec les
organisations syndicales, n’a pas encore remporté
le succès escompté. Il faut encore un peu de temps pour atteindre un
certain niveau de maturité sur cette question.
L’idée reste également de faire participer des
chercheurs en neurosciences afin de connaître les
impacts de ce rythme de 4 jours sur la gestion du
stress, la charge mentale ou encore la gestion des
informations.
Cette semaine de 4 jours doit s’accompagner de
certaines contraintes, notamment au niveau du présentiel, précise néanmoins la CNAV. Il est essentiel,
selon elle, d’adapter les organisations aux attentes
des collaborateurs. Elle constate également que les
agents sont de plus en plus nombreux à avoir plusieurs
vies, au niveau personnel mais
aussi professionnel, avec de moins en moins de tabous
sur les activités en free-lance ou encore
d’enseignement.
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Réduction du stress et augmentation de la productivité...
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Cette semaine de 4 jours peut également
être un bon outil d’attractivité pour une fonction
publique qui en manque cruellement. Nous
avons besoin d’être attractifs et nous ne pouvons pas
forcément l’être sur la rémunération, il faut donc
au moins l’être sur les conditions de travail et dans
cette perspective, la semaine de 4 jours peut être
une bonne solution, analyse la C N A
V. Ailleurs, dans le secteur public, on peut noter
quelques expérimentations de même nature,
essentiellement dans des organismes de Sécurité
sociale, mais ces exemples restent à la marge.
Si les entreprises privées
sont nombreuses à déclarer travailler sur la thématique,
dans les faits, la semaine de 4 jours ne concerne
qu’une infime partie des effectifs. Les statistiques
officielles du ministère du Travail ne mesurent la durée
du travail qu’en heures et non en jours. Seulement 2,3 %
des salariés ont travaillé entre 32 et 35 heures
par semaine au premier trimestre 2022.
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Les réels
bienfaits de ce rythme ont pourtant été mis en
avant lors d’une expérimentation menée en
Islande par la mairie de Reykjavik et le
gouvernent islandais. |
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Ainsi, de 2015 à 2021, près de 3 000 Islandais
du secteur public ont eu la possibilité de réduire
de manière effective leur temps de travail de 40 à
35 ou 36 heures hebdomadaires, et la liberté
de réorganiser leurs journées de travail afin d’être
plus efficaces sur 4 jours. Les résultats de
cette expérimentation ont été concluants et se sont
traduits pas un maintien, voire une augmentation de la
productivité des salariés. Cette dernière a eu des
effets positifs sur le bien-être des collaborateurs,
mesurés par une réduction du stress et des cas de burn-out.
Une piste qui reste donc à explorer…
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