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La DGFIP a
décidé d’expérimenter un dispositif de prime
d’attractivité d’un montant de 10.000 euros destinée
à favoriser l’arrivée et la fidélisation des
agents dans des services qui souffrent d’un déficit
d’attractivité. Un dispositif
sous le feu de nos organisations syndicales.
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Après
les services de l’État en Seine-Saint-Denis
et le ministère de l’Intérieur pour les
services déconcentrés, c’est désormais au
tour des finances publiques d’actionner le
levier indemnitaire pour renforcer
l’attractivité de leurs services. La
direction générale des finances publiques
a en effet décidé d’expérimenter un
dispositif de prime
d’attractivité destiné à favoriser, selon elle,
l’arrivée et la
fidélisation des agents dans ceux de ses services qui
souffrent d’un déficit d’attractivité. Un dispositif détaillé dans une note de
service de son directeur général, Jérôme
Fournel, adressée mi-août au réseau de la
DGFIP.
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L’expérimentation
de cette prime est fondée sur le décret du 17 avril
2008 créant l’indemnité temporaire de mobilité.
D’un montant de 10 000 euros brut, cette
prime pourra être attribuée sous deux conditions : l’existence
réelle d’une mobilité géographique ou
fonctionnelle ainsi que l’existence
d’une difficulté particulière à pourvoir un
emploi. Dans le détail, la prime de
10.000 euros sera versée en fonction d’une période
de référence de cinq ans. Et ce en 3 fractions :
40 % lors de l’installation du fonctionnaire
dans son nouvel emploi, 20 % au terme de deux ans
et demi dans cet emploi et, enfin, les 40 %
restants au terme de cinq ans en poste sur
l’emploi concerné.
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111 emplois concernés
La DGFIP a profité de sa note
pour lancer un appel à candidatures aux personnels désireux
d’être mutés sur des postes ouvrant droit à cette
prime d’attractivité. Les prises de poste auront
lieu le 31 décembre prochain. Au total, 70 services sont concernés dans
37 directions, ce qui représente un total de 111 emplois de
catégories A, B et C, précise la direction dans
sa note. Un arrêté doit néanmoins encore être
publié pour fixer la liste précise des postes
concernés.
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La délocalisation des services des finances
publiques s’accélère
La DGFIP ambitionne même déjà
d’aller plus loin. Si le bilan de l’expérimentation est jugé
satisfaisant, le dispositif pourra alors être pérennisé
à partir de 2023 et ses conditions
d’application pourront évoluer en fonction des
besoins identifiés et des postes concernés,
explique Jérôme Fournel dans sa note. Mais il ne
parviendra pas à convaincre nos représentants du
personnel, qui ont déjà exprimé de vives critiques
concernant cette prime d’attractivité.
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Il est inadmissible de procéder
de la sorte alors que la direction générale pratique
des coupures sur tous les mouvements et refuse
d’appeler les listes complémentaires des concours. Parmi les
postes proposés, plusieurs se trouvent dans des
directions dans lesquelles des agents (certes non
prioritaires) n’ont pas obtenu leur mutation.
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Rémunération personnalisée ...
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La
DGFIP crée
une iniquité de traitement entre ses agents : Non
seulement un agent X qui n’aurait pas eu sa mutation
dans le cadre du mouvement national ou local pourra
voir le poste attribué à un agent Y y accédant par
cet appel à candidatures,
avec l’attribution de la prime de 10 000 euros
alors que ce dernier n’avait peut-être même pas
participé au mouvement de mutation.
L’attribution d’une telle
prime d’attractivité est le double signe que la DGFIP est aux abois : D’une
part, elle agit dans l’urgence, sans anticipation ni
réflexion, d’autre part, elle prend sciemment le
risque de la fracturation de son « corps social » en
instaurant une forme déguisée de rémunération
personnalisée et en poursuivant l’extension du
champ du recrutement au choix.
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Pour nos syndicats, surtout, le problème de
l’attractivité ne peut pas être résolu par le
seul levier indemnitaire.
C'est l'occasion de réclamer notamment de vraies revalorisations et perspectives de carrière pour
les agents de la DGFIP ou encore l’arrêt des réorganisations. L’argent
ne fait pas tout. Il convient de remettre les choses
dans l’ordre et de commencer par une réflexion sur
le périmètre de nos missions. Il
faut arrêter de les bousculer au gré de réformes
successives et incessantes, destinées à donner
l’illusion que la DGFiP continue à tout faire bien.
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