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En déplacement
en Haute-Vienne le mardi 25 janvier,
le chef de l’État a pris la défense
des services publics et affirmé son
souhait de renforcer leur présence sur le
territoire. L’occasion pour Emmanuel
Macron de pointer encore une fois,
indirectement, la proposition de Valérie
Pécresse de supprimer 200.000 postes
dans la fonction publique.
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Ce
fut une véritable opération séduction.
En déplacement en Haute-Vienne, mardi 25 janvier,
à 74 jours du premier tour de l’élection
présidentielle, le chef de l’État,
Emmanuel Macron, s’est posé en défenseur
du service public. Une ode aux services
publics et à ses agents après deux ans
de crise sanitaire et aussi l’occasion,
pour le candidat non encore déclaré à
sa réélection, de tacler, entre les
lignes, la proposition de sa concurrente
de droite, Valérie Pécresse.
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Comme
il l’a fait à plusieurs reprises depuis
le début de l’épidémie, le président
de la République a surtout profité de
son déplacement pour remercier
l’ensemble des agents publics pour
leur mobilisation durant la crise. Nul
n’a ménagé sa peine, tout le monde a
été mis à contribution avec un sens du
devoir, un dévouement et une mobilisation
exceptionnels, merci de cela, l’État a
tenu et l’État, c’est vous, a-t-il
dit à l’adresse des agents publics lors
d’un échange organisé à Saint-Léonard-de-Noblat. Dressant quelques
perspectives pour la fonction
publique et l’aménagement du
territoire, Emmanuel Macron a ensuite
souligné l’importance de redéployer
et remettre des services
publics et de la présence humaine
partout sur notre territoire.
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Critique
de la RGPP
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Certains concitoyens ont le sentiment de vivre
moins bien, le monde s’éloigne d’eux,
ils ont un ressenti de recentralisation et
de dépossession, a
poursuivi le chef de l’État. Et de
pointer un phénomène de métropolisation à
l’œuvre depuis deux décennies et renforcé
par les grandes régions (mises en place sous François Hollande), ou
encore la Révision générale des
politiques publiques (RGPP) menée sous
Nicolas Sarkozy, qui a fait beaucoup fondre des fonctions publiques plutôt
locales que nationales et régionales.
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Mais,
avant de critiquer ...
On
parle de femmes et d’hommes, expliquer
que le destin de l’État, c’est de les
sabrer comme si c’était des petits bâtonnets,
je trouve ça toujours étrange, ce sont
des femmes et des hommes qui se sont engagés
pour servir le public, avait
lancé Emmanuel Macron. Et ce alors que
lui-même avait promis, en 2017, 50.000 suppressions
de postes dans la fonction publique d’État
durant son quinquennat. Un objectif
finalement abandonné à la suite de la
crise des gilets jaunes et de la crise
sanitaire qui a suivi. Emmanuel
Macron a certainement oublié qu’avant
de critiquer les autres, il est généralement
préférable de commencer par balayer
devant sa porte... |
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Poursuite
du mouvement de déconcentration
Moderniser l’État
en favorisant son implantation locale plutôt
que supprimer des postes serait donc
devenu le nouveau credo d’Emmanuel Macron. Ce
qu’il nous faut penser, c’est comment
nous réinvestissons nos territoires et réaménageons
l’action et la présence de l’État,
partout et de manière beaucoup plus
intelligente, a-t-il
ainsi plaidé ce 25 janvier. Évoquant
une révolution culturelle, le
chef de l’État a de nouveau affirmé
son souhait de renforcer la présence des
services publics sur le territoire pour redonner de l’espoir à nos territoires et de
la qualité de vie à nos agents.
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