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Un groupe
de travail « égalité femmes-hommes »
s’est constitué à la CFTC. Pascale
Coton, vice-présidente confédérale, en
conduit les travaux. Objectifs : booster
l’engagement des femmes et leur représentation
aux postes de direction.
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Pourquoi
ce groupe ?
La
constitution de ce groupe de travail est
directement issue de la motion
d’organisation que nous avons votée
lors du dernier Congrès. Il y est inscrit
que « la parité est un objectif
prioritaire de ce mandat ». Et qu’à
cette fin, un groupe d’échange et de
partage d’expériences sera chargé de
proposer des leviers de progrès au sein
des structures CFTC que sont les
syndicats, fédérations et unions géographiques.
Nous y sommes ! Nous avons débuté ces
travaux le 31 janvier, et établi un
calendrier pour des points d’étape réguliers. |
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Ce groupe qui traite de l’avancée des femmes inclut
des hommes. Pourquoi ?
Notre
groupe compte en effet huit femmes et
trois hommes. Et leur participation nous
est chère. Il serait absurde de vouloir
ériger les intérêts des femmes contre
ceux des hommes. C’est un cliché
contre-productif, qui vient renforcer des
peurs. |
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Au-delà,
il y a aussi cette idée plus fine, cette
conviction très forte que l’égalité
est l’affaire de tous.
Que,
dans tout collectif, ce qui bénéficie
aux femmes bénéficie de fait aux hommes.
C’est seulement en respectant ce
principe que nous pourrons avancer. |
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Quel diagnostic avez-vous déjà pu opérer ?
Sur
14 fédérations et 16 unions régionales
CFTC, soit 928 conseillers, 299 sont des
femmes, soit 32 % – un peu moins du
tiers. Et, parmi ces 299 femmes, seules un
peu plus de 21 % d’entre elles exercent
les fonctions de dirigeantes, vice-présidentes
et adjointes comprises. C’est évidemment
trop faible, d’autant que la parité
pourrait devenir bientôt un critère de
représentativité. |
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Comment expliquer cette faible part ?
Comment
briser le fameux « plafond de verre »? En
réalité, il y a plusieurs freins à
l’accès des femmes aux postes à
responsabilité. Elles
sont souvent plus questionnées sur leur
ambition, plus culpabilisées à cause des
schémas imposés dans nos sociétés,
selon lesquels elles doivent « tenir »
la maison, s’occuper des enfants, voire
de parents devenus dépendants… Il est
difficile de déconstruire des logiques
culturelles ! La question du temps – de
la conciliation des temps – est aiguë,
mais il y a d’autres facteurs très
prosaïques. Un réseau moins important,
en moyenne, que celui des hommes, par
exemple. |
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Les quotas sont-ils la solution ?
Ce
n’est pas si simple ! D’abord, on
n’impose pas un chiffre comme cela, du
jour au lendemain. Il faut placer le
curseur à un endroit raisonnable,
suffisant pour enclencher une dynamique,
sans décourager d’emblée. Il s’agit
aussi d’éviter les contournements, du
type : un titulaire homme + une femme
suppléante ! Les
quotas constituent une aide, un outil intéressant.
Mais être élue ou désignée ne
constitue pas une fin en soi.
La question est plutôt : comment rester ?
Comment ne pas devenir un « prête-nom »
qui servirait une parité artificielle ?
Comment favoriser l’engagement durable ? |
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Avez-vous d’ores et déjà des pistes ?
Nous
avons identifié plusieurs axes
d’action, car l’essence même de notre
groupe est le partage des bonnes pratiques
en la matière. De la même façon que
nous avons opéré un tour de table, lors
de la première session, sur les freins ou
coups de pouce rencontrés dans notre
parcours syndical, nous
allons recenser les initiatives des
structures CFTC en faveur de l’égalité.
Nous allons en constituer un répertoire,
qui servira de socle pour impulser une
dynamique en ce sens au sein du mouvement.
Il est nécessaire de sensibiliser et
informer nos mandatés. Outre ces actions
de sensibilisation, de réflexion, il
convient, bien sûr, d’accompagner spécifiquement
ces militantes. |
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Vous pensez à des formations qui leur seraient dédiées
?
En
effet. La prise de responsabilité des
femmes, pour être pérenne, doit se préparer
en amont. C’est un peu l’idée qui prévaut
dans la constitution actuelle de "cabinets
fantômes", sorte d’antichambres où
s’organise la future gouvernance. La
question du réseau se pose avec la même
acuité. À l’Assemblée nationale, par
exemple, le réseau « T’es pas toute
seule » assure aux députées un soutien
identifié. Pourquoi
les débutantes CFTC ne bénéficieraient-elles
pas, elles aussi, des conseils de leurs aînées
actuellement en poste ? Encore
une fois, il ne s’agit pas d’ériger
les femmes contre les hommes, mais de
fixer, pour nos militantes, de bonnes
conditions d’accueil, d’intégration
et d’exercice de leur mandat. |
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CFTC
DDFiP Pas-de-Calais tiendra son
Assemblée Générale Annuelle
le
19 mai 2022.
Pour
en savoir plus, il suffit de cliquer
sur l'image ci-contre. |
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