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Il n’aura échappé à personne que nous vivons des
temps difficiles. S’additionnent sous nos yeux
effarés la crise sanitaire, le dérèglement
climatique et enfin la guerre aux portes de
l’Europe. Seul le dialogue pourra réduire sinon résoudre
la complexité.
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Article
rédigé par Cyril Chabannier
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Président
Confédéral de la C F T C
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S’additionnent
sous nos yeux effarés la crise
sanitaire qui n’a pas encore livré
tous ses effets, le dérèglement climatique dont
les caprices s’imposent même aux plus
sceptiques et enfin la guerre aux portes
de l’Europe qui produit beaucoup de souffrances en
Ukraine, beaucoup d’inflation dans nos rayons. Seuls
les plus anciens d’entre nous peuvent se rappeler
avoir vécu une telle conjonction de crises et de
menaces.
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Mon propos n’est pas ici
d’ajouter à l’angoisse qui peut légitimement
gagner nombre de nos concitoyens. Ce n’est pas dans
l’ADN de notre CFTC.
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Les valeurs qui nous tiennent lieu de boussole nous
invitent à garder l’espoir. Mieux, elles nous
enseignent que « d’un mal peut naître un bien »,
sous conditions cependant : que le courage et l’honnêteté
intellectuelle soient au rendez-vous !
De
ce point de vue, certaines des analyses et des
solutions formulées pour relever les grands défis de
cette rentrée m’apparaissent quelque peu faciles
voire simplistes. Un
exemple : entreprises, administrations et
particuliers, la crise énergétique nous appelle à
modifier nos comportements en matière de chauffage
pour « passer l’hiver ». À cette fin, baisser la
température de 2 degrés dans nos bureaux, nos
ateliers et nos salons peut faire sens. Mais l’honnêteté
commande de dire à nos concitoyens que la question énergétique
ne se réglera pas avec le retour du printemps pas
plus qu’elle trouve ses causes dans la seule guerre
en Ukraine.
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Le courage consiste dès aujourd’hui à penser puis engager la
transformation de nos industries.
Décarbonées,
elles devront durablement composer avec une énergie
qui pourrait être plus rare, donc plus chère !
Autre exemple : prétendre
résoudre les difficultés réelles de recrutement en
durcissant les règles d’indemnisation des
demandeurs d’emploi constitue une réponse trop
simpliste à un problème infiniment complexe. Le
courage sera ici de réunir, dans les territoires et
dans branches, les acteurs de la formation, de
l’orientation professionnelle et de l’emploi pour
partager un diagnostic et une ambition : plus et
mieux coordonner les acteurs et dispositifs en place
pour faire émerger, en France, une véritable culture
de l’anticipation des besoins en compétences !
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L’État, qui semble parfois découvrir la pénurie de pompiers et
d’enseignants, gagnerait lui aussi à acquérir
cette culture.
Dernier
exemple : repousser l’âge légal de départ en
retraite ne résoudra en rien les injustices du régime
actuel. Il serait plus courageux et ambitieux de
reprendre nos travaux d’avant Covid dans le cadre
d’une réforme systémique.
La
solution commune à ces quelques exemples réside dans
la méthode. Seul
le dialogue peut réduire sinon résoudre la complexité. Dialoguer,
c’est respecter les partenaires, s’appuyer sur
leur légitimité et leur expérience pour partager
des diagnostics et co-construire des solutions. Mêmes
imparfaites, ces dernières auront au moins le mérite
d’être plus acceptables par nos concitoyens !
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