|
|
|
|
|
|
Le
gouvernement vient d’acter le
transfert des compétences en matière
de sécurité alimentaire de la
direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression
des fraudes (DGCCRF), rattachée à
Bercy, vers la direction générale de
l’alimentation (DGAL), rattachée au
ministère de l’Agriculture et de
l’Alimentation.
|
|
|
|
|
999
Coup
de tonnerre à Bercy, et plus précisément
au sein de sa célèbre DGCCRF, la
direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression
des fraudes. Le ministère de l’Agriculture
et de l’Alimentation va prochainement
récupérer des compétences
actuellement exercées par cette
direction générale en matière de sécurité
sanitaire des aliments. Une réorganisation
décidée et arbitrée par Matignon et
qui viserait un objectif de renforcement
des contrôles liés à la sécurité
sanitaire des aliments.
|
|
|
|
|
Dans le détail, celle-ci se matérialisera
par la création d’une police unique
en charge de la sécurité sanitaire des
aliments pilotée, donc, par le ministère
de l’Agriculture et de l’Alimentation. Le
transfert de compétences du ministère de
l’Économie vers ce dernier sera pleinement
effectif le 1er janvier 2023.
À compter de cette date, la direction générale
de l’alimentation (DGAL), rattachée au
ministère de l’Agriculture, aura ainsi en
charge l’ensemble des contrôles liés à
la sécurité sanitaire. La DGCCRF,
quant à elle, ne conserverait que ses compétences
actuelles en matière de loyauté et de
lutte contre les fraudes.
La réorganisation en question s’inscrit
dans la lignée des recommandations d’un
rapport d’inspection diffusé début 2020 et
qui préconisait notamment le rattachement
à la DGAL du principal des compétences en matière de sécurité
sanitaire des aliments. La délégation au
privé de tâches à faible valeur ajoutée
était également recommandée par les corps
d’inspection. Ceux-ci avaient en effet été
chargés par le gouvernement Philippe, en
avril 2019, de plancher sur les voies d’amélioration
de cette organisation du contrôle de la sécurité
sanitaire.
|
|
|
99
|
|
|
Réactions fortes des syndicats ...
Les organisations syndicales concernées
pointent notamment le moment choisi
pour l’annonce de cette réorganisation,
à savoir en plein scandales alimentaires
à répétition (Kinder, Buitoni…). Pour
elles, l’émotion provoquée par ce
contexte conduit au sacrifice d’un bouc émissaire administratif. Même
si elles ne remettent pas en question la
responsabilité des industriels de
l’agroalimentaire.
Cette
décision ne tient pas compte d’un élément
décisif concernant les infractions en
matière de sécurité de
l’alimentation, développent elles. Si
des fraudes sont commises, c’est bien
parce qu’elles génèrent des profits
financiers. Aussi l’expertise des agents
de la DGCCRF ne se bornant pas à la seule
question sanitaire, leur retirer ces
missions est impensable. C’est un coup
de massue pour la répression des
fraudes, renchérissent elles en
pointant une administration écartelée
et des consommateurs moins protégés
avec la réorganisation envisagée. |
|
|
|
|
|
Transfert de 60 emplois ...
Les
modalités pratiques de ce transfert de
compétences restent encore à être précisées.
Des discussions à ce sujet vont être
prochainement lancées entre la DGAL et la
DGCCRF. Une manière de préparer l’échéance
du 1er janvier
prochain qui s’accompagnera du transfert
de 60 emplois de la DGCCRF vers la
DGAL.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|