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Le chef de
l’État a nommé Élisabeth Borne à
Matignon. Deuxième femme nommée à ce
poste, cette polytechnicienne succède
rue de Varenne à un magistrat de la
Cour des comptes et à un membre du
Conseil d’État.
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Le
choix d’une femme. Trente et un ans
après la nomination d’Édith
Cresson à Matignon, Emmanuel Macron a
choisi Élisabeth Borne pour le poste
de Première ministre. Cette fois-ci
pour initier son second mandat et non
pour assurer une deuxième phase de
mandat, comme ce fut le cas sous François
Mitterrand. Un signal important que le
Président actuel n’était pas
parvenu à donner en 2017, malgré
quelques velléités affichées en la
matière à l’époque. |
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Avec
Élisabeth Borne, le chef de l’État
choisit une personnalité pourvue d’une
forte expérience ministérielle. Il opte
aussi pour une personnalité peu identifiée
politiquement, qui n’a, jusqu’à ce
jour, exercé aucun mandat local ou
parlementaire et dépourvue de réseau
partisan affirmé. Emmanuel Macron a aussi
fait le choix d’un profil de haute
fonctionnaire parfaitement rompue aux
arcanes de l’appareil d’État. Un profil
assez proche de celui de Jean Castex – même
si lui n’avait jamais fait partie d’un
gouvernement – et de l’image du
“collaborateur” naguère esquissée par
Nicolas Sarkozy.
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Ancienne
ministre des Transports, de la Transition écologique
et solidaire, puis du Travail, Élisabeth
Borne paraît bien armée pour traiter le
sujet urgent du moment : le pouvoir
d’achat. La politique menée dans ce
domaine sera bâtie autour de mesures ayant
trait à l’énergie. Mais la résolution
des problèmes de pouvoir d’achat dépendra
aussi des négociations sociales entre
patronat ou administration et
syndicats du secteur privé ou public sur
une éventuelle augmentation des salaires.
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À
Matignon, qu’elle a arpenté voilà
vingt-cinq ans lorsqu’elle
conseillait Lionel Jospin durant la
cohabitation, Élisabeth Borne devra
mettre en place la planification écologique
voulue par le candidat Macron et assurer
sa mise en musique administrative. La
nouvelle cheffe du gouvernement devrait
pouvoir s’appuyer sur 2 ministres
chargés spécifiquement de cette
politique : l’un chargé de la
planification énergétique l’autre de
la planification écologie territoriale.
Une réforme très importante pour des
administrations réorganisées en 2007 sous
la férule de Jean-Louis Borloo. |
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Pour
mener ces réformes, l’expérience
qu’a Élisabeth Borne de
l’administration lui sera précieuse.
Cette ingénieure générale des Ponts,
des eaux et des forêts de 61 ans
formée sur les bancs de Polytechnique a
servi comme sous-directrice des chemins de
fer à la direction des transports
terrestres du ministère de l’Équipement,
du Logement des Transports et du Tourisme
en 1996, puis comme directrice de la stratégie
de la SNCF en 2002, directrice de
l’urbanisme de la ville de Paris en
2009, et préfète de la région
Poitou-Charentes en 2013. Elle a ensuite
dirigé le cabinet de Ségolène Royal
dans le gouvernement Valls. Époque où
elle a côtoyé le duo Macron-Kohler
(Alexis Kohler, aujourd’hui secrétaire
général de l’Élysée), alors à la tête
du ministère de l’Économie.
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