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Déchets
en entreprise privée ou publique : des
chiffres éloquents
13 millions de Français travaillent aujourd’hui dans des bureaux,
soit 46 % de la population active. Selon
les chiffres de l’ADEME (l’Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie),
chacun d’eux produit en moyenne 120
à 140 kg de déchets par an sur
son lieu de travail. Toujours très
utilisé malgré l’essor du numérique,
le papier représente
à lui seul 75 % de ces déchets. Taux de
recyclage : 20 %. C’est encore moins qu’à
la maison (41 %).
Autre
source de déchets importante, et plus
nuisible encore : le plastique,
très présent dans les emballages
alimentaires, les fournitures de bureau,
etc., et fortement ancré dans les
habitudes des salariés. Pauses café,
déjeuners, réunions, séminaires…
Autant de moments qui rythment la vie
professionnelle et entraînent la
production d’une grande quantité de
déchets plastiques. Or, d’après l’association Zero
Waste France, seules 61 %
des entreprises recyclent les
bouteilles et canettes en plastique.
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Que dit la loi ? Le tri des déchets est-il obligatoire sur
les lieux de travail ?
Malgré une prise de conscience collective, les employeurs publics
ou privés sont encore trop nombreux à méconnaître
la loi et leurs obligations. Les déchets
des entreprises, qui peuvent être traités
par les collectivités ou des prestataires
privés, ne font pas toujours l’objet
d’un tri rigoureux ni d’une
valorisation systématique. Le décret
“5 flux” impose
pourtant depuis juillet 2016 de trier
papiers/cartons, bois, plastiques, métaux
et verres. Cette obligation concerne les
entreprises privées ou publiques qui
produisent plus de 1100 L de déchets par
semaine, ainsi que toutes celles ayant
recours à une société privée d’enlèvement.
Ce
décret introduit également une obligation
de tri pour les papiers de bureau.
Les administrations publiques regroupant
plus de 20 personnes sur une même
implantation, ainsi que les entreprises
privées de plus de 100 salariés, doivent
séparer les déchets papiers des autres déchets
et rendre possible leur valorisation.
Réduire
sa consommation au bureau
Adopter une démarche zéro déchet, c’est tout d’abord réduire
les déchets à la source et, par conséquent,
repenser son mode de consommation. C’est
responsabiliser ses achats, consommer
moins mais mieux. Au bureau, on cherche
tout d’abord à réduire sa consommation
de papier. On évite les
impressions de documents en surnombre, on
imprime si possible recto-verso. On en
profite pour régler les paramètres par défaut
de l’imprimante : une impression en noir
et blanc et en qualité brouillon sera
moins gourmande en encre. La qualité
pourra être modifiée pour les documents
officiels ou importants.
Inutile par ailleurs de collectionner les stylos, les surligneurs et
les blocs-notes… Demandez les fournitures
de bureau dont vous
avez vraiment besoin. Pensez également au
troc entre collègues ! Triez, rangez,
faites l’inventaire du matériel déjà
disponible. Les tiroirs de bureau
regorgent souvent de fournitures qui ne
servent pas. .
Faire
la chasse au plastique et aux emballages
Gobelets en plastique, bouteilles d’eau, barquettes individuelles,
couverts jetables… Le plastique est
partout, surtout à l’heure des pauses
et du déjeuner. Comment y remédier ? En
bannissant le jetable au profit du réutilisable.
Chaque salarié peut par exemple apporter
sa tasse, sa gourde, ses couverts… Si
votre entreprise n’a pas de cantine, évitez
les plats préparés et cuisinez vos
propres déjeuners, meilleurs pour
l’environnement et pour votre santé !
Remplacez les monodoses par du café et du
sucre en vrac, les bouteilles plastiques
par des carafes d’eau filtrée, etc.
Maintenez ces bonnes habitudes lors des réunions.
Ce sera également un moyen de
sensibiliser vos collaborateurs, vos
prestataires, vos administrés ou
vos clients.
Trier
les déchets n’ayant pu être évités
Accrocheuse et ambitieuse, la formule “zéro
déchet” peut dans un
premier temps faire peur ou décourager.
Elle n’est pas nécessairement à
comprendre dans son sens le plus radical :
il s’agit surtout de limiter l’impact
de notre consommation sur
l’environnement, en produisant moins de
déchets et en valorisant ceux qui ne
peuvent être évités (tri, recyclage,
compostage…). Au bureau comme à la
maison, chaque effort est le bienvenu et
les objectifs fixés doivent être cohérents.
Sur le lieu de travail, un système de tri efficace est un système de tri
clair, visible et compris de tous. Il doit
donner envie à chaque acteur de
s’impliquer. Parmi les actions à
encourager : la collecte du papier, le tri
du plastique, la valorisation des déchets
alimentaires (selon l’ADEME, 150 à 200
grammes d’aliments sont gaspillés par
repas dans la restauration collective). Il
convient de communiquer sur les règles à
respecter, de bien identifier le service
en charge du traitement, de définir
judicieusement l’emplacement des bacs de
tri (près de l’imprimante, de la
machine à café…).
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