Dimanche 11 juillet  2021
11 h 00
                              

Réduction des emballages, achat responsable, tri sélectif… On parle beaucoup du zéro déchet à la maison. Qu’en est-il pour un salarié qui passe en moyenne 200 jours par an sur son lieu de travail ? L’objectif reste le même : limiter l’impact des déchets sur l’environnement, via une consommation plus responsable et une meilleure valorisation des déchets produits.

 
 

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Si la formule « zéro déchet » peut paraître ambitieuse, elle ne doit pas décourager. Des gestes souvent simples permettent d’œuvrer au quotidien pour un lieu de travail  plus propre, individuellement et collectivement. Voici quelques pistes qui vous aideront à mettre en place une démarche zéro déchet au bureau.

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        Déchets en entreprise privée ou publique : des chiffres éloquents

13 millions de Français travaillent aujourd’hui dans des bureaux, soit 46 % de la population active. Selon les chiffres de l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), chacun d’eux produit en moyenne 120 à 140 kg de déchets par an sur son lieu de travail. Toujours très utilisé malgré l’essor du numérique, le papier représente à lui seul 75 % de ces déchets. Taux de recyclage : 20 %. C’est encore moins qu’à la maison (41 %).

Autre source de déchets importante, et plus nuisible encore : le plastique, très présent dans les emballages alimentaires, les fournitures de bureau, etc., et fortement ancré dans les habitudes des salariés. Pauses café, déjeuners, réunions, séminaires… Autant de moments qui rythment la vie professionnelle et entraînent la production d’une grande quantité de déchets plastiques. Or, d’après l’association Zero Waste France, seules 61 %  des entreprises recyclent les bouteilles et canettes en plastique.

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        Que dit la loi ? Le tri des déchets est-il obligatoire sur les lieux de travail ?

Malgré une prise de conscience collective, les employeurs publics ou privés sont encore trop nombreux à méconnaître la loi et leurs obligations. Les déchets des entreprises, qui peuvent être traités par les collectivités ou des prestataires privés, ne font pas toujours l’objet d’un tri rigoureux ni d’une valorisation systématique. Le décret “5 flux” impose pourtant depuis juillet 2016 de trier papiers/cartons, bois, plastiques, métaux et verres. Cette obligation concerne les entreprises privées ou publiques qui produisent plus de 1100 L de déchets par semaine, ainsi que toutes celles ayant recours à une société privée d’enlèvement.

Ce décret introduit également une obligation de tri pour les papiers de bureau. Les administrations publiques regroupant plus de 20 personnes sur une même implantation, ainsi que les entreprises privées de plus de 100 salariés, doivent séparer les déchets papiers des autres déchets et rendre possible leur valorisation.

        Réduire sa consommation au bureau

Adopter une démarche zéro déchet, c’est tout d’abord réduire les déchets à la source et, par conséquent, repenser son mode de consommation. C’est responsabiliser ses achats, consommer moins mais mieux. Au bureau, on cherche tout d’abord à réduire sa consommation de papier. On évite les impressions de documents en surnombre, on imprime si possible recto-verso. On en profite pour régler les paramètres par défaut de l’imprimante : une impression en noir et blanc et en qualité brouillon sera moins gourmande en encre. La qualité pourra être modifiée pour les documents officiels ou importants.

Inutile par ailleurs de collectionner les stylos, les surligneurs et les blocs-notes… Demandez les fournitures de bureau dont vous avez vraiment besoin. Pensez également au troc entre collègues ! Triez, rangez, faites l’inventaire du matériel déjà disponible. Les tiroirs de bureau regorgent souvent de fournitures qui ne servent pas. .

        Faire la chasse au plastique et aux emballages

Gobelets en plastique, bouteilles d’eau, barquettes individuelles, couverts jetables… Le plastique est partout, surtout à l’heure des pauses et du déjeuner. Comment y remédier ? En bannissant le jetable au profit du réutilisable. Chaque salarié peut par exemple apporter sa tasse, sa gourde, ses couverts… Si votre entreprise n’a pas de cantine, évitez les plats préparés et cuisinez vos propres déjeuners, meilleurs pour l’environnement et pour votre santé ! Remplacez les monodoses par du café et du sucre en vrac, les bouteilles plastiques par des carafes d’eau filtrée, etc. Maintenez ces bonnes habitudes lors des réunions. Ce sera également un moyen de sensibiliser vos collaborateurs, vos prestataires, vos administrés ou  vos clients.

        Trier les déchets n’ayant pu être évités

Accrocheuse et ambitieuse, la formule “zéro déchet” peut dans un premier temps faire peur ou décourager. Elle n’est pas nécessairement à comprendre dans son sens le plus radical : il s’agit surtout de limiter l’impact de notre consommation sur l’environnement, en produisant moins de déchets et en valorisant ceux qui ne peuvent être évités (tri, recyclage, compostage…). Au bureau comme à la maison, chaque effort est le bienvenu et les objectifs fixés doivent être cohérents.

Sur le lieu de travail, un système de tri efficace est un système de tri clair, visible et compris de tous. Il doit donner envie à chaque acteur de s’impliquer. Parmi les actions à encourager : la collecte du papier, le tri du plastique, la valorisation des déchets alimentaires (selon l’ADEME, 150 à 200 grammes d’aliments sont gaspillés par repas dans la restauration collective). Il convient de communiquer sur les règles à respecter, de bien identifier le service en charge du traitement, de définir judicieusement l’emplacement des bacs de tri (près de l’imprimante, de la machine à café…).

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Le zéro déchet au travail s’inscrit dans une démarche éco-responsable globale. D’autres gestes sont indispensables au quotidien, pour lutter contre un gaspillage moins visible cette fois : éteindre les lumières et les ordinateurs, baisser le chauffage (ou la climatisation selon les saisons), supprimer les e-mails inutiles et limiter le stockage des données, privilégier les transports en commun ou le covoiturage entre collègues, se rendre au travail à vélo…

 

 

 

  C F T C  DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

CFTC DGFiP 62 : 2003  /  2020

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