20  juillet  2021
                              

L’ensemble des syndicats et des employeurs ont signé, ce mardi 13 juillet, l’accord sur la mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique. Les employeurs doivent désormais engager, d’ici la fin de l’année, des négociations pour décliner cet accord. La création d’une “indemnité télétravail” est aussi confirmée.

 
 

99

L’ensemble des représentants du personnel et des employeurs ont approuvé l’accord sur la mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique que le gouvernement soumettait à leur signature ce mardi 13 juillet. Celui-ci a été signé par les    employeurs territoriaux et hospitaliers ainsi, que par les 9 syndicats de la fonction publique sans exception (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, FA-FP, CFE-CGC et CFTC).

Une unanimité rare. Le dernier accord signé, celui sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, en 2018, était bien majoritaire mais n’avait pas été signé par la CGT ni par FO. Le protocole d’accord de 2015 sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR), quant à lui, avait été appliqué malgré la non-signature de la CGT, de FO et de Solidaires.

Cet accord donne pour la première fois un cadre clair et concerté pour les  modalités de mise en œuvre du télétravail dans les trois versants de la fonction publique, ce qui représente une véritable avancée sociale, a déclaré le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques.

      999

        Socle commun aux 3 versants

Fort des enseignements de la crise sanitaire, l’accord vise à améliorer le recours au télétravail dans la fonction publique en mettant notamment l’accent sur le volontariat  des agents publics, la réversibilité du choix de télétravailler ou encore l’alternance nécessaire entre travail sur site et en distanciel. Une meilleure articulation avec les conditions de vie au travail est également attendue.

L’accord vise à créer un socle commun aux trois versants de la fonction publique (État, territoriale, hospitalière) et constitue le cadre dans lequel devra s’inscrire le dialogue social à tous les niveau. En ce sens, il doit servir, pour les parties, de point d’appui à la négociation de proximité en vue de favoriser le développement du télétravail au bénéfice des agents et des usagers du service public..

Si des évolutions réglementaires seront prises en application du texte, les employeurs publics de proximité des trois versants auront surtout l’obligation, s’ils ne l’ont pas déjà fait, d’engager des négociations avant le 31 décembre prochain pour décliner l’accord signé,  qui constitue le socle minima. Lors de ces négociations, les parties pourront conserver les accords existants conformes au présent accord, les compléter si nécessaire par avenant ou les renégocier sur ces bases.

 *

        Une indemnité de 220 euros par an 

99

Autre axe important de l’accord : la création d’une indemnité forfaitaire pour compenser les frais liés à la pratique du télétravail. Cette indemnité sera de 2,50 euros par jour de télétravail dans la limite de 220 euros annuels, soit 20 euros par mois. Pour rappel, le projet initial de l’exécutif retenait le principe d’un plafond à 10 euros par mois. À noter aussi, dans la version finale du texte, la suppression du seuil de déclenchement de l’indemnité initialement prévu – à partir de 35 jours de télétravail par an. L’indemnité sera ainsi versée dès le premier jour de télétravail. 

Un décret et un arrêté doivent désormais être pris pour préciser les modalités d’application de cette indemnité télétravail, modalités qui ont vocation à s’appliquer dès septembre dans les trois versants de la fonction publique : État, territoriale et hospitalière.

999

                               

        Nos  syndicats sont satisfaits mais vigilants

99
S’ils reconnaissent  des avancées obtenues dans le cadre de l’accord sur le télétravail, nos  organisations syndicales restent vigilantes quant à ses modalités de mise en œuvre. 

99

Côté CFTC : Cet accord est historique, il doit désormais être effectif.

99

Côté F O : Cet accord n’est qu’une première étape. Nous serons vigilants sur le fait que les crédits nécessaires pour compenser le coût du télétravail ne soient pas ponctionnés sur des crédits actuels, mais bien inscrits comme des crédits supplémentaires dès 2022

99

Côté CFDT : C’est un accord-cadre équilibré, qui contient de vraies avancées pour les agents et constitue un cadre solide pour les négociations de proximité.

 

 

 

 

  C F T C  DGFIP  62 : Agir pour ne pas subir

CFTC DGFiP 62 : 2003  /  2020

.