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La
ministre de la Transformation et de la
Fonction publiques, Amélie de Montchalin,
refuse de donner suite à notre demande
syndicale d’ouverture d’une négociation
salariale au niveau national. La dernière
en date remonte à 2015. Donc, Bravo et
Merci pour tout !!! le gel du point
d'indice va encore et toujours continuer
….
Pour
information, en 22 ans (de janvier 1994 à
juillet 2016), le point d'indice a
progressé de 19,40 % alors que
l'inflation sur la même période
progressait de 39,15 %, soit une différence
de presque 20 points. Pour un débutant
dans la fonction publique, à grille
indiciaire identique, cela représente une
perte de pouvoir d'achat de 20 % sur
la période. C'est énorme.
La
politique salariale ne rentre pas dans le
champ de l’initiative majoritaire prévue
par l’ordonnance du 17 février
dernier relative à la négociation et aux
accords collectifs dans la fonction
publique, a affirmé la
ministre dans un courrier adressé à nos
syndicats mardi 4 mai.
Depuis
le début du quinquennat, les
gouvernements successifs ont refusé toute
mesure générale particulièrement
concernant la valeur du point, synonyme de
blocage des rémunérations indiciaires
pour les agents publics
ont rappelé nos organisations syndicales. Ce
blocage a pour conséquence une perte du
pouvoir d’achat qui ne peut se
poursuivre, ni être compensée par des
mesures parcellaires, catégorielles,
qu’elles soient indiciaires ou
indemnitaires, d’autant qu’il impacte
également le niveau des retraites...
La
ministre refuse donc d’engager une négociation
sur la base de l'ordonnance du 17 février,
mais, elle souhaite cependant préparer
avec nos Organisations syndicales dans un
cadre adéquat, le rendez-vous salarial
qui devrait se tenir début juillet . Ce
sera l‘occasion pour la ministre de
mettre en avant ses « fameuses »
mesures ciblées décidées par le
gouvernement depuis le début du
quinquennat, plutôt que des mesures générales
telles que la revalorisation du point
d’indice. Un point gelé depuis 2018 et
qui le sera certainement encore l’année
prochaine. Désolé pour la mauvaise
nouvelle ...
Les
travaux, ajoute Amélie de Montchalin, se
concentreront sur certaines de ses priorités
telles qu'une attention particulière aux
bas salaires, un renforcement de
l'attractivité des filières, notamment
en début de carrière, et des territoires
ou encore la résorption des inégalités
de rémunération entre les femmes et les
hommes.
Au
final, beaucoup de bruit pour,
malheureusement, peu de chose …
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