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Le
vendredi 22 octobre, nos
organisations syndicales représentatives,
Solidaires, CGT, FO et CFDT/CFTC ont signé
un protocole proposé par la Direction générale
et portant de manière globale sur la
reconnaissance de l’engagement des
agent(e)s de la DGFiP.
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A gauche, les représentants du personnel,
Solidaires, CGT, FO et CFDT/CFTC. A droite,
avec le document, Jérôme Fournel
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La
signature de cet accord constitue une étape
importante dans la mise en place d’un futur dialogue social renouvelé. Il s’agit du premier accord majoritaire signé à la DGFIP et de l’un
des premiers accords signés dans la fonction
publique sous l’égide de ces nouvelles
dispositions de l’ordonnance du 17 février
2021 relative à la négociation et aux
accords collectifs dans la fonction publique.
Certes,
le compte n’y est pas par rapport à la
plateforme intersyndicale du printemps dernier à
laquelle CFTC DGFiP avait participé. Cet
accord est évidemment critiquable pour
certains mais il est le fruit d’un véritable
travail d’échanges et de négociations des
organisations représentatives de la DGFIP qui
a permis d’engranger des avancées. Certes,
il ne s’agit que de premières avancées,
mais, la reconnaissance de l’engagement des
agent(e)s en appelle d’autres, plus grandes
encore !
Jérome Fournel, notre Directeur général a été
interviewé par Bastien Scordia, journaliste
à Acteurs Publics sur ce sujet important.
Voici donc ci-dessous le détail de cet
entretien.
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Vous
venez de signer avec les syndicats un accord sur
la reconnaissance de l’engagement des agents
de la DGFiP. Pourquoi avoir proposé un tel
accord ?
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La
signature de ce protocole a été rendue
possible grâce à notre contrat d’objectifs
et de moyens et aux marges de manœuvre dont
nous disposions dans ce cadre. Ce contrat
comprenait des objectifs d’amélioration des
conditions de travail mais l’ouverture de négociations
sur le sujet n’y était pas pour autant prévue
en tant que telle. Plusieurs choses m'ont néanmoins
poussé à proposer cet accord sur la
reconnaissance de l’engagement professionnel
aux organisations syndicales. Tout d’abord
parce que la DGFIP a été extrêmement mobilisée
durant la crise sanitaire. Notre maison est restée
très solide. Elle a rendu de nombreux services
à l’État et à la société. On le doit en
grande partie au professionnalisme et à
l’engagement des agents.
Ensuite,
malgré la crise, nous avons poursuivi la
recherche de gains de productivité et, surtout,
nous n'avons pas arrêté les transformations.
Celles-ci se sont même accélérées que ce
soient les relocalisations de service, la mise
en place du nouveau réseau de proximité, la
transformation numérique, etc. Compte
tenu de ce contexte, il nous semblait légitime
et logique que les agents de la DGFiP en voient
un retour à un moment donné
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Que
prévoit précisément cet accord ?
Concernera-t-il tous les agents de la DGFiP ?
L’un
des points de négociation portait sur le périmètre
des agents à cibler. Fallait-il ou non cibler
les mesures sur les seuls services les plus
affectés par les transformations ? En réalité,
tout le monde est engagé dans ce mouvement de
transformation tant en matière de structures
que d’évolutions des métiers ou des façons
de travailler. Nous avons donc choisi de couvrir
de manière très large avec des mesures pour
l’ensemble des personnels.
Outre
des mesures visant à favoriser les promotions
internes (intra et intercatégorielles) et la création
d’un fonds pour l’amélioration du cadre de
vie au travail des agents doté de 10 millions
d’euros, l’accord prévoit une mesure
indemnitaire exceptionnelle qui favorise avant
tout les catégories C. Et ce, dans la suite des
revalorisations des bas salaires décidées par
le gouvernement. Cette prime sera de 250 euros
pour les agents de cette catégorie, de 170 euros
pour les agents de catégorie B et de 120 euros
pour les agents de catégorie A ayant le grade
d'inspecteur ou équivalent. Au total, cette
prime non reconductible représente un montant
global de 15,8 millions.
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En
proposant cet accord aux syndicats, ne
s’agit-il pas aussi de faire “passer la
pilule” des nombreuses transformations engagées
au sein de la DGFiP (restructurations,
suppressions de postes, ….) ?
La
signature de cet accord est la preuve d’un
signe de maturité au sein de notre maison en
matière de dialogue social. Nous avons été
capables de nous retrouver avec les
organisations syndicales alors que celles-ci ne
sont pas d’accord avec toutes les
transformations engagées, loin s’en faut.
Malgré des oppositions, les restructurations se
sont faites. Je ne nie pas pour autant que les
transformations ont pu être compliquées à
vivre par les agents publics même si des
souplesses d’adaptation ont été mises en œuvre. À
partir du moment où les transformations sont
lourdes, il me paraît donc normal que les
agents y voient un retour, une reconnaissance.
Mais je ne dirais pas pour autant qu’il s'agit
de “faire passer la pilule”. Il fallait
accompagner les agents aux premières loges de
ces transformations, les associer pour leur
montrer que ces évolutions ont du sens. Elles
vont nous permettre d’être plus réactif et
plus performant, notamment en dédiant davantage
de fonctions à l’accueil physique de proximité
et au conseil.
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