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L’ordre
du jour ne pouvait pas, dans ces
conditions, déroger à l’obsession qui
nous occupe toutes et tous depuis un an :
la crise de la Covid-19. Un point de cet
ordre du jour distinguait cependant cette
troisième conférence des deux premières,
un début de réflexion sur le débranchement
progressif des aides.
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Une
perspective que la CFTC n’a pas boudée
mais qu’elle a tempérée tant
l’annonce peut, « à chaud »,
provoquer des réactions ambiguës sinon
contraires. « On
entrevoit enfin le bout du tunnel !»
clament les plus optimistes. « Comment
va-t-on s’en sortir ?! »
s’inquiètent les plus fragiles. Autant
d’attitudes légitimes, respectables que
la CFTC a voulu prendre en compte et défendre
à travers ses propositions. Pour
nos concitoyens les plus impactés par la
crise et ses effets, nous avons plaidé
pour une prolongation du « quoi
qu’il en coûte ».
Certaines des annonces du Premier ministre
nous ont, de ce point de vue, donné
raison. Je pense notamment au retour de la
« prime Macron » dont les
travailleurs dits de « deuxième
ligne » devraient être les
principaux bénéficiaires. Plus exposés
que d’autres au risque de contamination,
exerçant des métiers rarement rémunérés
au niveau de l’importance qu’ils démontrent
au cœur de la chaîne logistique, ces
travailleurs pourront voir leur prime
doublée, défiscalisée. Une possibilité
conditionnée à l’engagement de négociations
dans les branches afin d’améliorer
leurs conditions de travail et, plus
largement, leurs perspectives de carrière.
Une revendication 100% CFTC !
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Pour
l’ensemble de nos concitoyens, nous
avons formulé un message à la fois
simple et fort à destination de nos
partenaires. S’il faut bien évidemment
tout faire pour préserver la santé de
tous les Français, le temps est aussi
venu maintenant de rendre la confiance en
l’avenir. Parce que les taux d’intérêt
restent bas, parce que l’inflation reste
contenue, l’heure n’est pas au désengagement
de l’Etat. C’est pourquoi, au
débranchement des aides, la CFTC préfère
et promeut le conditionnement et le
ciblage des aides. Ces
dernières, conçues dans des logiques
d’investissement, doivent maintenant
financer le rebond industriel. Chacun
connaît, pour l’ensemble de nos
territoires, de nos filières et de nos
emplois, les bénéfices d’une
relocalisation de la production. Une
dynamique de réindustrialisation qui doit
nous faire tourner la page des stratégies
à bas coûts financées par les trappes
à bas salaires !
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Ce
à quoi appelle aujourd’hui la CFTC de
toutes ses forces, c’est à la
modernisation de l’appareil productif
français !
un appareil tourné vers des secteurs
d’avenir qui supposent la montée en
gamme de nos produits, de nos procédés.
Qui s’appuient aussi et surtout sur une
montée en compétences des travailleurs.
Mieux formés, plus qualifiés, mieux rémunérés,
nos concitoyens prendront toute leur part
au redressement du pays. A l’heure où
croissent les séquelles psychologiques
dues à l’isolement et autres
restrictions covidiennes, nous leur devons
de telles perspectives !
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