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Initialement,
dans le secteur privé, la rupture
conventionnelle permet à l'employeur et
au salarié en contrat à durée
indéterminée de convenir d'un commun
accord des conditions de la rupture du
contrat de travail qui les lie. La rupture
conventionnelle individuelle ou collective
est possible sous conditions et
indemnisation. Une procédure légale fixe
les démarches à respecter (rédaction
d'une convention de rupture et validation
par la Direction concernée).
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La
loi de Transformation de la Fonction publique
du 6 août 2019 instaure avec l’article 72 l’expérimentation
pendant 5 ans de la rupture conventionnelle,
désormais ouverte aux fonctionnaires.
Cependant, elle ne s’applique pas aux
fonctionnaires titulaires âgés d’au moins
62 ans et qui justifient de la durée d’assurance
pour obtenir une retraite à taux plein.
Il
s’agit de réaliser le souhait du
Gouvernement de fluidifier la gestion des
fonctionnaires en leur permettant de quitter l’administration
de leur plein gré moyennant indemnités. Le
but réel étant la baisse de nos effectifs en
ne remplaçant pas les départs.
À
l’initiative de l’agent ou de l’employeur,
une convention est élaborée et signée entre
les deux parties. Un dialogue doit s’instaurer
entre les parties, afin que l’agent prenne
sa décision en parfaite connaissance de
cause. Dès le début du processus, l’agent
peut se faire accompagner par un conseil
syndical. Copié sur le secteur privé, le
montant de l’indemnité ne peut pas être
inférieur aux montants suivants:
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Un quart de mois de rémunération brute
par année d'ancienneté pour les années
jusqu'à dix ans.
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Deux
cinquièmes de mois de rémunération
brute par année d'ancienneté pour les
années à partir de dix ans et jusqu’à
quinze ans.
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Un
demi mois de rémunération brute par
année d’ancienneté à partir de quinze
ans et jusqu’à vingt ans.
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Trois
cinquièmes de mois de rémunération
brute par année d’ancienneté à partir
de vingt ans et jusqu’à vingt-quatre
ans.
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À
noter que les années d’ancienneté au-delà
de la vingt-quatrième année, n’ont plus d’impact
ni sur le montant de l’indemnité
spécifique de la rupture conventionnelle, ni
sur celui de l’indemnité de départ
volontaire. Le plafond de l’indemnité ne
peut pas dépasser un mois de salaire par
année d’ancienneté dans la limite de 24
mois.
L’agent
pourra se faire réembaucher par l’administration
pendant une période de 6 ans. Le
remboursement de l’indemnité est alors
prévu. Il a 2 ans au plus tard à partir de
son retour pour le faire.
Lors
des 5 années d’expérimentation de ce
nouveau dispositif qui entre en application le
1er janvier 2020, il faudra dénoncer les
possibles abus de la part des employeurs
publics. Comme dans le privé, l’indemnité
spécifique de rupture conventionnelle (ISRC)
procure un certain nombre d’avantages aux
agents. Contrairement à l’lDV (soumise à l’impôt
en totalité), l’indemnité spécifique de
rupture conventionnelle n’est pas imposable
dans la limite de 243 144 € et est nette de
prélèvement social dans la limite de 81 048
€. Le régime fiscal de l’ISRC est donc
très intéressant. |
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En
fait, face à la rupture conventionnelle qui
peut paraître attrayante du fait de l’importance
des montants proposés, les agents devront
être prudents : |
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Ils
devront s’assurer dans le contrat de
rupture de l’effectivité du droit au
retour. |
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En
cas de retour ils devront rembourser l’indemnité,
ce qui peut s’avérer difficile en cas
d’échec professionnel et dans tous
les cas où l’indemnité aura été
entièrement consommée. |
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Éviter
les éventuelles pressions des
employeurs qui chercheraient à diminuer
leurs effectifs. |
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En
ce qui concerne l’éventuel accès à
l’indemnité chômage, l’agent devra
demander une estimation de ce qu’il va
toucher, et si cela comptera bien pour
la retraite, et pour le montant de la
pension. |
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Soyons
logiques et clairs : Le but réel du
gouvernement est bien évidemment de diminuer
nos effectifs
mais
certainement pas de nous offrir une retraite
en or !! |
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